Quitter Paris…

Ça fait des années que je vis seule, dans des petits studios parisiens plus ou moins miteux, utilisant Paris comme un appartement gigantesque, le mien : la BPI [1] est ma bibliothèque, les cafés et restos sont autant de salons et salles à manger. L’espace public, à Paris, appartient à tout le monde, on le fait sien.

Et voici que, non seulement je vais quitter Paris, passer de l’autre côté du périph’, mais je vais aussi emménager dans dans un appart’ des familles. Cuisine, chambres à foison, dressing, salle à manger, séjour, cagibi, jardin... que de mots différents sont nécessaires pour désigner toutes ses pièces !
Un appart grand comme une maison, avec ses parquets miel à chevrons, ses cheminées en marbre, ses plafonds moulurés, son large couloir baigné de lumière, son jardin à lampions, sa grande cuisine équipée... une maison, donc, comme un rêve (voir : Ma future chambre ?). Certes, certes...

Radical changement de mode de vie en perspective.

J’ai beau me réjouir de tous les avantages à gagner en confort de vie, je flippe : je ne veux pas quitter Paris, ce self-service culturel, cette stimulante fourmilière. Je veux continuer de battre le pavé jusqu’à pas d’heure et pouvoir rentrer chez moi à pied, à deux pas de là, toujours.
M’en fout d’avoir une gigantesque cuisine équipée quand je peux me payer des tambouilles bon marché au bistrot du coin et y goûter toutes les saveurs du monde mieux que je ne saurais jamais les préparer ! M’en fout d’avoir un jardin charmant, avec ses lampions, où faire barbecue, quand je peux pique-niquer à mon aise dans les jardins parisiens, sur les quais de Seine, au chevet de Notre-Dame, ou sur la grande pelouse de la Villette en matant un film sur grand écran (merveilleux ciné de plein-air de la Villette) !

Quoique... (?fo#¿)

Sortir moins, sans doute, mais alors... inviter plus !?!