Paris Web 2009 ? un concours de slides, de la bière, des free hugs, des conf, des show, du webdesign, de la fatigue, des sourires béats, de l’expertise en tennis, de la diversité, des applaudissements…
C’est certainement son ambiance particulière qui caractérise le mieux Paris Web. Pointue, experte mais sans être hermétiquement geeke, au contraire : sympa et accueillante, pas guindée, en jean, tee-shirt et baskets, détendue et sans complexe mais sans être vulgairement potache... Une ambiance familiale, oui, c’est le mot. On se sent aussi bien que chez soi, comme en famille, bienvenu et bien aimé, que l’on soit nouveau venu ou vieux de la veille, mâle ou femelle, encouragé à être soi-même et à simplement donner le meilleur. Une ambiance de partage des connaissances, dont chacun ressort édifié et enchanté.
« #parisweb c’est bien comme un relation amoureuse : on ne dort pas beaucoup, mais qu’est-ce qu’on a la pêche ! » dit goulvench.
C’est une grande réunion de famille où l’on se retrouve après longtemps : on y fait connaissance avec les nouveaux, on se raconte ses aventures, on partage ses découvertes et avancées, tranquillement, comme confortablement installés autour du feu. Car on n’est pas en représentation, mais au contraire : hors compétition, loin du stress du boulot et des fashion victim du « Web 2.0 ».
Et c’est toujours à vous, bénévoles du « staff », aux polos brodés de lettres roses, que je pense en premier. Chapeau, hugs ! Merci encore, oui, merci de réussir, chaque année, l’exploit de cette ambiance unique où chacun se sent privilégié.
Ça n’a pas de prix
Sur deux amphithéâtres, plus de 40 spécialistes, professionnels ou amateurs, francophones et anglophones, stars du web ou passionnés inconnus, viennent partager leur expérience du Web et leurs préoccupations d’accessibilité, de design et de qualité. C’est une excellente occasion de s’informer sur l’avenir du Web !
À Paris Web, tout est accessible : les orateurs, avec lesquels on déjeune, les conférences, d’excellent niveau mais compréhensibles, traduites (en français et LSF), la salle… et même le prix. Les indépendants au budget serré peuvent acheter les places à tarif réduit (early bird) s’ils s’y prennent assez tôt, les étudiants fauchés profiteront de la journée d’ateliers à 20 €, et ceulleux qui ne peuvent être présents consulteront les conférences en ligne, où les supports et les vidéos sont ensuite consultables gratuitement.
Mais ça ne suffit pas. Des libristes de ma connaissance râlent, emboîtant le pas à ce troll énorme qui dénigra les conférences payantes comme « ParisWeb (de 10 à 400 euros) » (avant de se raviser en se traitant presque de « sale connard prétentieux », sic) : pour eux, l’événement devrait être totalement gratuit, comme si le don était un du. Et ouste le budget pour les enregistrements qui permettent à tant de gens d’y accéder après coup et se former en continu ! Ouste les traductions simultanées qui permettent de se comprendre par delà nos différences physiologiques et linguistiques ! Ouste les repas en commun qui favorisent les échanges avec les orateurs, que telle proximité démystifie, tout en évitant l’éparpillement pour trouver de quoi becqueter alentour, plus cher et moins inclusif !
La critique est telle que Paris Web, association à but non lucratif, s’est senti obligé de justifier son organisation et de rappeler le bénévolat du staff comme des orateurs. Amis râleurs, la critique est facile, faites mieux ! C’est quasi donné, mais si c’est encore trop cher pour votre bourse, rappelez-vous comment aller à des supers conférences gratuitement : donnez un coup de main, soyez conférencier, faites un reportage…
Je me demande finalement si ce n’est pas le contraire : Paris Web ne serait pas assez cher. J’en veux pour preuve le refus de prise en charge dans le budget formation qu’essuient certains salariés, à cause du prix trop bas : mon chef : conférence (parisweb) 130€, non, pas politique de boîte ; la feuille dvt moi : resp. marketing inscrite à séminaire RIA pour 1065€
tweete celui-ci.
Que disais-je juste avant ? Ah oui : merci au staff. Merci.
Quelques bribes de Paris Web 2009
Voici finalement [*] quelques bribes de cette dernière édition, extraites de mon carnet de notes et des nombreux tweets :
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Intégrateurs, montez au front ! dit Stéphane Deschamps après avoir étudié l’animal et ses frustrations. J’en décide de me faire plus franchement « développeuse web front ».
- Je ne peux plus entendre parler de CSS3, avec toutes ses promesses, incompatibles avec la persistance de navigateurs aussi pire qu’IE6. Font-face est-il mûr ? demande Vincent Valentin...
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Je l’ai fait juste parce que quelqu’un de chez Google m’a dit que cela n’était pas possible
dit Nicolle Sullivan en nous présentant du CSS orienté objet. Lassée de coder ex-nihilo, j’ai hâte d’essayer son framework CSS, qui semble plus souple et plus abordable que d’autres. - Je l’ai toujours dit, un site web, c’est comme une maison. Quand un client débarque en disant juste « je veux un site » c’est comme s’il allait voir un architecte en commandant une maison sans préciser la surface souhaitée, le nombre de pièces, le confort, le style… Relire à ce sujet : If architects had to work like web designers, traduit par : Si les architectes devaient travailler comme les web designers...
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Nous identifions et interprétons l’information, les machines, non
nous rappelle Fabien Gandon dans son excellent atelier (j’ai adoré !) :Web sémantique : données liées et sémantique des schémas.
- Interdire les liens, comme le spécifient certains sites dans leurs conditions d’utilisation, est une aberration.
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L’accessibilité, ce n’est pas que des normes et du code, c’est aussi des gens qui veulent accéder à l’information
, dit xibe - Intéressante démo, où l’utilisateur surfe avec les yeux, ouais, sans les mains, à l’Atelier Eye Tracking (extrait), détrônant l’habituelle navigation clavier-souris : tout peut changer.
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Ça, ça devrait être affiché à l’écran en intro de la conf #parisweb :-) http://is.gd/4f98a
suggère Glazou.
À l’année prochaine !
Vos commentaires
1. Le 18 octobre 2011 à 10:10, par quote
En réponse à : Paris Web 2009
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