Première conférence web, accessibilité, qualité et design, en France… j’y étais !
Il paraît que c’était une première en France ! La première fois que se déroulait un cycle de conférences, en France, et en français, sur le Web, plus précisément sur comment concilier ces trois approches — accessibilité, qualité et design — dans une optique de production de sites web, avec les contraintes et les exigences liées à des processus “industriels” ?
. Une première ? Depuis le temps que la recherche de solutions alternatives aux éléments visuels est un souci ordinaire pour moi — depuis toujours je dote chaque img
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bien senti — et que je suis obsédée par la qualité du contenu, c’est-à-dire aussi de son accessibilité, j’imaginais sans doute que tout le monde s’intéressait à ça depuis belle lurette, et que nombre de raouts s’étaient déjà tenus, sans moi qui suis nouvelle venue dans le métier et me considérait débutante.
Et bien, c’était chouette ! Je ne parviens plus à me souvenir de ce à quoi je m’attendais en venant, tellement c’était bien, tellement c’était là. Une organisation remarquable, réglée comme du papier à musique, un certain confort, une ambiance excellente qui confinait au merveilleux, et le sentiment, certainement partagé, d’avoir été, deux jours durant, une invitée privilégiée. Merci !
J’étais surtout surprise de me retrouver en présence d’autant de ces gens qui font les sites que je suis et lis avec intérêt, oui, comme par hasard, pile ceux-là : Pompage.net, Opquast, Openweb, Cybercodeur, Alsacréations… Des sites et des gens [*] qui pensent plus loin que le bout du nez du Web.
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Deux interventions ont plus particulièrement retenu mon attention. La première faite par un animal qui a tout du dinosaure geek, improbable et têtu, une espèce rare mais que j’espère n’être pas en voie de disparition, capable de s’émouvoir de la beauté du code ou d’une démonstration mathématique, non sans un enthousiasme contagieux. Daniel Glazman a tout connu, depuis les cartes perforées aux groupes de travail du W3C, et nous rafraîchit la mémoire avec humour et maestria. Ne vous épargnez pas la lecture de ses slides, déjà visibles en ligne : « Les standards HTML et CSS des origines à mercredi dernier », et n’y ratez pas cette conclusion :
Il est peut-être temps que des évolutions du Web viennent à nouveau des individus, et pas des industriels
. Je note : 1. Recentrer sur l’humain-utilisateur. Et aussi : Quand mon père met en ligne son site Yiddish, il n’en a rien à cirer du Web sémantique. Ce qui compte, c’est que son pote en Moldavie ou à New York puisse y accéder !
Je note : 2. Accessibilité des contenus à tous, sinon autant en revenir à l’envoi de cartes postales !
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À propos d’accessibilité… voici un mot à jeter, tant il a perdu son sens en se restreignant à désigner l’accessibilité au Web des personnes handicapées, ce dont tout le monde se contrefiche, hélas, cent fois hélas, mais il faut bien le reconnaître. Bien plus intéressante et pertinente est alors la démarche globale du projet Opquast, proposée le qualiticien Élie Sloïm. Voyez la vidéo de son intervention : « Gérer la qualité Web ». Son modèle VPTCS (Visibilité, Perception, Technique, Contenu, Services) dégage les cinq composantes incontournables de tout bon projet Web et permet de comprendre, analyser et améliorer la qualité des services en ligne. Je note : 3. Un Web de qualité. Désormais, plutôt que d’« accessibilité » ou de « conformité aux standards », je parlerais plutôt de « qualité », celle-ci passant nécessairement par ceux-là.
Vos commentaires
1. Le 15 juin 2007 à 10:59, par Stéphane Deschamps
En réponse à : Paris Web 2006
Wah ça a l’air bien, je me tâte pour y aller en 2007 ;)
(blague à part je viens de retomber sur ton article, ça fait toujours autant de bien à lire)
2. Le 17 novembre 2008 à 21:03, par Monique
En réponse à : Paris Web 2006
Bonjour,
Trop fort, tout en lisant le billet je pensais... ce que j’ai trouvé écrit par Stéphane !
Amicalement,
Monique
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