Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

28 octobre 2010,
par Romy Têtue

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« La nounou qui s’occuperait de tes enfants aurait le droit à un salaire et une retraite... mais pas toi !? »

C’est un petite fête de voisinage comme tant d’autres. Les hommes fument sur la terrasse en comparant leurs nouveaux jouets : voitures, ordis ou téléphones. Celles et ceux qui sont encore célibataires s’efforcent d’avoir de la discussion, abordant des sujets culturels ou même intellectuels, bref : ils draguent, plus ou moins consciemment. Parmi eux, les jeunes femmes feraient bien de tendre l’oreille vers les landaus, au dessus desquels discutent celles qui sont devenues mères. Afin de s’éviter de tomber dans les mêmes pièges [1]. Et draguer en femme avertie.

Car ces histoires-là, on ne les entend pas. Ou trop tard.

Elles sont trois à converser mollement par dessus le landau du dernier-né qui vient enfin de s’endormir :

— Un conseil : prends le moins de congés possible et surtout, surtout, n’en fais pas un troisième !
— Oh, mais ça va aller : je pense profiter du congé parental pour me former et obtenir un diplôme.
— Mais tu rêves ma pauvre ! Tu crois que ça suffira ? et tu crois vraiment que t’auras le temps, entre deux torchages ? T’allaites pas, au moins ?
— Non, non, je ne suis pas folle ! J’ai déjà commencé la formation, à distance, ça va. Mais je vais courir entre l’école et les biberons, c’est certain.
— Ah, c’est bien. Je me mêle de ce qui ne me regarde pas et je raconte ma vie, maintenant, parce qu’il faut les prévenir, les femmes. J’étais directrice commerciale, quand même ! Je gagnais bien ma vie et, après la naissance de Toto, je m’imaginais pouvoir reprendre à un bon niveau, mais on ne m’a proposé que des petits postes — même du secrétariat ! comme si je n’avais pas fait d’études ! — avec un salaire tel que je n’aurais même pas pu payer la garde de mes enfants.
— Oui, c’est humiliant ça, de ne plus être reconnue à son niveau, d’être dévalorisée malgré ses compétences...
— Oui ! J’ai fini par abandonner les recherches. Et j’ai fait le choix de m’occuper de mes enfants. Ça n’a pas été facile mais j’ai découvert et c’est une joie de les voir grandir. C’est fabuleux !
— Oui, c’est chouette ! Mais à t’entendre, ce n’est pas vraiment un choix...
— C’est vrai. Mais je suis heureuse quand même ! Et du coup, puisque je restais à la maison, foutu pour foutu, nous avons décidé d’en refaire un quatrième. Regarde... mon chouchou !
— Trop mimi ! Quel âge ?
— Cinq ans. On vient de fêter son anniversaire. Mais c’est fini, je ne pourrais plus reprendre un emploi, maintenant. On ne pourrait plus laisser la maison sans personne : y’a trop de travail.
— Ça ne te manque pas ?
— Si, évidemment. Le pire, c’est de n’être plus perçue que comme une « femme au foyer ». Je ne veux pas dire du mal des mères au foyer, car c’est un vrai boulot, mais je ne suis plus que celle qui nourrit, qui torche, qui nettoie, qui câline... C’est à se demander si j’ai encore un cerveau ! L’autre jour, le plus grand, qui commence un BTS Commerce International, est rentré avec un devoir à faire. Son père lui a conseillé d’en parler avec Machine pour qu’elle l’aide... Et moi ? C’était quand même mon métier ! Mais non, il n’y a pas pensé. Personne n’y a pensé. Tu te rends compte ?
— Pfiou ! Même si tu as renoncé à trouver un poste, trouve-toi une activité similaire, dans une association par exemple. Pour ne pas perdre la main et surtout pour garder bonne une estime de toi.
— Oui, je fais déjà ça. Mais bon, ça ne suffit pas...
— On ne s’en rend pas compte, mais c’est un vrai boulot, de s’occuper des enfants ! Rien qu’avec deux, je fais tourner la machine à laver le linge tous les jours ! Sans compter les biberons, les courses et tout ça !
— Et c’est super mal reconnu !

Arrivée à ce stade, la conversation dérive généralement vers le fantasme d’un salaire pour les mères au foyer. Je suis d’accord : toute peine mérite salaire. Mais qui paierait ce salaire ? À qui ce travail rend-t-il service ?

— Le pire, c’est de ne pas avoir d’argent. Euh... ça va : mon mari gagne bien sa vie et nous ne manquons de rien. Mais je n’ai aucun revenu et je dois lui demander dès qu’il y a besoin d’une somme exceptionnelle.
— Et tu ne cotises pas pour ta retraite... [2] Comment feras-tu ?
— Je préfère ne pas y penser ! C’est pareil pour les soins médicaux... Je n’ai plus rien. Je suis sur sa carte d’assuré social, avec les enfants.
— Ah bon !?
— Ne le répétez à personne, mais... j’avais des soins dentaires à faire, plutôt onéreux. Il fallait que je lui demande une grosse somme, mais comme on s’était disputé la veille, je n’ai pas pu et j’ai dû annuler le rendez-vous. Faut que j’attende trois mois, maintenant...
— Ouch ! Tu devrais négocier un versement régulier avec lui, pour ne pas te retrouver à quémander de l’argent. Pour être autonome dans la gestion des frais de maison, d’éducation, etc. et ne pas être à la merci d’une dispute. Non ?
— ...
— Même si vous vous aimez très fort maintenant, rien ne garantit qu’il ne partira pas, piqué par le démon de midi, avec une jeunette...
— Oh je sais bien, dit-elle avec un regard inquiet vers l’intéressé, et je me retrouverai sans rien.
— Si vous aviez travaillé tous les deux, vous auriez payé une nounou ou autre, pour faire ce travail là, n’est-ce pas ?
— Oui, évidemment. Et j’aurais préféré. Car j’adore m’occuper de mes enfants, mais je ne me fais pas d’illusions : tout ce que j’aurai torché, ils s’en foutent et ils ont raison. Ce n’est pas la quantité de temps passé avec eux, ni tous les efforts faits pour eux, dont ils se souviendront. Ce n’est pas pour ça qu’ils me remercieront. Ce qui compte, ce n’est pas la quantité, mais la qualité. Ce qui compte, c’est surtout l’amour qu’on leur donne.
— C’est clair !
— Et y’a pas besoin d’être présente à plein temps, pour ça...
— Puisque vous auriez payé une nounou avec les revenus du foyer, pourquoi ne pas faire de même avec toi ? Tu fais bien le travail qu’elle aurait fait, n’est-ce pas ? Et elle aurait le droit à un salaire et une retraite, mais toi pas ? Vous auriez payé ça avec les revenus du foyer, parce que c’est un travail et parce que c’est important pour les enfants. Pourquoi, dès lors que c’est toi, l’épouse, qui effectue ce travail, celui-ci devrait être gratuit ?
— Qu’il me verse un salaire !?
— Et pourquoi pas !?
— Je ne vois pas comment...
— Tu devrais divorcer, tiens [3]. Ça te garantirait au moins une pension. Et tu pourrais soigner tes dents.
— Hihi ! Mais je n’ai pas envie de le quitter...
— Bin vous n’êtes pas obligés de vous quitter, mais ça régulariserait la situation, non ? Puis honnêtement, comment peux-tu savoir si tu as envie ou pas de rester avec lui, puisque tu n’as financièrement pas le choix ? T’as intérêt à l’aimer, parce que sinon t’es bien dans la merde !

Plus j’écoutais leur conversation plus je m’estimais chanceuse de n’avoir pas d’enfants : pour rien au monde je ne voudrais me retrouver ainsi dévalorisée, démunie et dépendante ! Et une chose m’a frappée : si la femme témoigne ci-dessus d’une grande précarité, le mari, lui, ne prend aucun risque. Son salaire est maintenu, sa carrière continue et sa retraite est assurée. Elle met son avenir en jeu, pas lui. Ça ne choque personne que les femmes s’investissent pour leurs enfants, comme si c’était évident, mais, à ce point, c’est incroyablement injuste. Sans compter que la société perd là une personne active [4], qui plus est diplômée, nous privant donc de ses compétences, pourtant chèrement acquises. Quel gâchis !

Par contre, c’est tout bénéf’ pour le conjoint, qui économise les frais de garderie, de femme de ménage, de baby-sitter, etc. en faisant travailler l’autre gratuitement. Puisque c’est du boulot et que ça lui rend bien service, ne pourrait-il pas verser un salaire à celle (ou celui) qui s’occupe des enfants et de la maison ? Et par là-même prendre soin de sa moitié en lui permettant d’accéder à une protection sociale et d’assurer ses vieux jours ?

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Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2010 à 16:22, par cybie En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    TOUT ce que je veux éviter à tout prix !
    Un enfant c’est bien, mais on a une vie en dehors de ces enfants ... même si on les aime très fort.

  • Le 28 octobre 2010 à 16:47, par Jacques En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Mon épouse dit qu’elle est « Ingénieur domestique ». Comme ça, ne coche plus la case « Sans profession ». Mine de rien, pour l’estime de soi, ça compte !

    Pour l’argent, c’est elle qui gère les comptes de la famille.

    Et pour ce qui est de lui verser un salaire : je me suis renseigné : c’est illégal.

    Et pour ce qui est d’avoir une retraite assurée en tant qu’homme, ben, moi, j’y crois pas à la retraite.

  • Le 28 octobre 2010 à 17:10, par Bouille En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    La société est complètement illogique. Elle impose aux femmes de travailler pour ne pas être complètement dépendantes de leur conjoint mais en même temps quelles possibilités elle leur laisse pour avoir des enfants, s’en occuper un minimum tout en restant à un bon niveau professionnel, en pouvant continuer à se former ?

    Les congés parentaux, les temps partiels et la formation tout au long de la vie devraient être partagés entre l’homme et la femme, sinon les femmes n’ont d’autre choix que de choisir entre la working girl surbookée qui court partout, ne pas avoir d’enfants, être mère au foyer dépendante financièrement et avec un gros risque pour l’avenir, ou jongler avec toutes ces périodes (encore faut-il pouvoir se former ou qu’on lui fasse confiance professionnellement tout au long de sa vie)

    Soit dit en passant, l’homme père a l’unique choix de faire carrière.
    S’il décidait de s’arrêter aussi ou de réduire son activité pour élever ses enfants ? Il aurait sûrement les mêmes problèmes. (placardisation, etc)
    avec le risque que comme sa conjointe est abonnée au chômage ou à la dévalorisation professionnelle, il n’a pas d’autre choix que d’assurer un bon revenu et ne pas se faire stigmatiser.
    L’éducation des enfants est primordiale dans une société et ne peut être une activité annexe ou de charge. C’est à la société de reconnaître cela, si elle a une vision d’avenir selon moi !

  • Le 28 octobre 2010 à 18:11, par Groumpf En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    C’est triste cette présentation façon misandrie totale...
    Les femmes et les hommes sont égaux, en droits et en devoir. Dans un couple chacun partage les tâches autant qu’il peut et seule la bonne foi de chacun permet a ces couples de durer !
    Présenter l’épouse en victime sans avoir le même regard (estime ? Respect ?) pour l’époux c’est partial.
    Bref, si la situation est crédible l’analyse est biaisée : les hommes sont les égaux des femmes, merci de leur reconnaitre ces droits et de ne pas leur mettre sur le dos les erreurs d’une société dont le modèle est actuellement autant défendu par des femmes que par des hommes ! Stop à la misandrie !

  • Le 28 octobre 2010 à 19:12, par Eric D. En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Romy ! comment oser dire que pour le conjoint c’est tout bénef ?

    Alors déjà non, clairement, ce n’est pas tout bénef pour le conjoint : revenu moindre (second salaire - nounou < 0), retraite moindre (il coche la reversion sur sa complémentaire dans ce cas), ne voir ses enfants que deux heures par jour après le boulot, et grosse ponction sur le salaire en cas de séparation.

    Tout cela ne diminue en rien le sacrifice et le renoncement réalisés par la femme dans ton histoire, auxquels je crois profondément.

    Simplement non, les malheurs de l’un ne font pas le bonheur des autres. Croire que le conjoint en profite est insultant, vraiment, et assez sexiste comme vision.

    Le mal vécu de l’un comme bénéfice pour l’autre ? quelle horreur. Ce n’est pas ma vision d’un couple. Quand ma femme souffre, moi aussi, c’est un problème de tout le couple. Un couple, surtout avec une famille, vit ensemble. Ce qui impacte l’un impacte l’autre.

    Ce qui ressort de ton histoire c’est surtout ça. Sont-ils un couple ? Sont-ils prêts à vivre en couple et pas "à côté" ?

    Pourquoi n’a t-elle pas directement la main sur les revenus du couple ? pourquoi la retraite du conjoint n’est pas considérée comme celle "du couple" ?

    Ils ne semblent pas constituer un couple à la base. Rien qu’envisager son conjoint comme un profiteur de la situation... montre que de couple il n’y a pas vraiment. C’est probablement surtout ça le problème à la base.

  • Le 28 octobre 2010 à 19:33, par Gunt En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Réflexion simpliste, caricatures, manichéisme, oblitérations… désolé, mais tu ne sers pas franchement la cause féministe avec de tels propos.

    Déjà, ne pas une seule seconde se poser la question de l’intérêt de l’enfant montre un égoïsme dramatique dans ton approche. Les contraintes du conjoint qui doit aussi subir les rudesses du monde professionnel pour ramener de quoi bouffer et dépenser, c’est de la mythologie, c’est bien connu ; les mecs passent leur temps à se la couler douce en buvant des bières pendant les comités de direction. T’as vraiment pas de bol de pas avoir ta carte de membre, c’est l’éclate totale. Chez FT, il s’éclatent même au pied des bâtiments, t’as qu’à voir.

    Je te souhaite donc de ne jamais avoir ni mari, ni enfants, et d’être heureuse ainsi (et eux aussi).

    Sinon, chouette site, je découvre. T’as de l’avenir dans le boulot, t’inquiètes. Profites-en. Et consomme ta vie l’esprit tranquille. Ne partage rien, ne lâche rien, n’écoute rien. L’autisme est une forme de bonheur rare, de nos jours.

    Bonne continuation… (tu peux modérer, c’est fait pour ça, enjoy le pouvoir)

  • Le 28 octobre 2010 à 20:11, par Eve La Fée En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Euh .. alors j’avais préparé une autre réponse, et là, le commentaire de Gunt..

    Qualifier Tetue d’autiste parce qu’elle refuse de « partager » (quoi exactement ?) et qu’elle est trop « égoïste », et qu’elle oublie « l’intérêt de l’enfant » ? C’est tout à fait le discours culpabilisant qui est ressassé aux femmes : trouvez un mâle et faites des enfants, il faut, c’est dans votre Nature de Femme, et surtout après oubliez vous, consacrez vous au bien-être de vos enfants et de votre pauvre mari qui bosse dur toute la journée, LUI.

    Tetue, s’il te plait, ne vire pas son commentaire, il est l’illustration de l’utilité de ton article ;)

    Sinon, pour reprendre mon commentaire initial, cet article n’est pas misandre, il est malheureusement assez représentatif de ce qui se passe lorsque les couples ont des enfants (il y a beaucoup de stats à ce sujet, evenementsfamiliauxetcarriere.pdf entre autres).
    Et donc, dire que le travail gratuit des épouses profite au bien-être et à la carrière des maris, c’est une formule lapidaire mais vraie.

    C’est pas une question d’être victime ou boureau, on reproduit tous et toutes des schemas culturels sans même s’en rendre compte.
    Celui présenté ici est à la fois très banal et glauque, ce qui me choque le plus, et je ne dois pas être la seule, c’est que l’épouse n’ait pas la possibilité de payer ses soins dentaires sans demander le jour même à son mari, c’est pas sain du tout, mais ça n’est pas si rare.

  • Le 29 octobre 2010 à 06:08, par Isabelle G En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Bien vu ! tant que la question de la conciliation vie privée / boulot ne sera pas considérée comme un sujet politique, les femmes seront priées de s’y coller seules et d’en subir seules les conséquences... C’est un thème qu’on essaie de faire émerger dans les nouvelles news. Mais on rame... C’est tellement confortable pour les hommes de pouvoir d’ignorer le sujet...

  • Le 29 octobre 2010 à 14:28, par STPo En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    D’accord avec Eric sur toute la ligne pour ma part : un connard égoïste et mesquin, vaut mieux éviter de l’épouser, d’habitude...

  • Le 29 octobre 2010 à 15:44, par Eve La Fée En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Moi aussi je suis d’accord avec Eric, il y a des mecs qui certainement font attention à limiter la dépendance financière et morale de leur femme y compris lorsqu’elle ne travaille pas. Il y a des pères qui aimeraient voir plus leurs enfants mais qui n’ont pas cette liberté parce qu’ils portent la responsabilité financière.

    Mais les statistiques sont écrasantes : le travail domestique est encore en grande majorité faite par les épouses, même lorsqu’elles travaillent autant que leur mari. Il est beaucoup plus probable qu’une femme renonce à sa carrière pour élever ses enfants, ou même juste pour suivre son conjoint lors d’une mutation, que l’inverse.

    Souvent ça n’est pas un choix global mais une succession de choix, on anticipe pas les pressions et à quel point les archétypes collent aux doigts.
    À priori, toutes les féministes hétérottes un peu au courant du problème cherchent ou ont cherché la perle rare.. vous ne voyez pas de mal à ce qu’on préviennent les copines quand même ?

  • Le 29 octobre 2010 à 17:51, par Eric D. En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Je n’y vois aucun mal Eve (bon, moi je suis déjà marié hein ;)

    Mais attention à ne pas répondre à un stéréotype par un autre, ce serait aussi dangereux. Et je continue à penser que souvent, bien que je sois d’accord avec toi, et que oui, la femme soit la grande « perdante », la perte est pour les deux, conjoint compris.

    Bref, attention à ne pas considérer que parce que la situation est innacceptable, le conjoint est le coupable trop vite trouvé.

    Et, après avoir discuté de tout ça avec ma femme, franchement, je continue à trouver inacceptable que dans une famille les finances ne soient pas mises en commun. Ce ne corrige pas tout mais je le vois comme une des sources du problème.
    Pour le couple bobo parisien en « conjoint », ok. Quand il commence à y avoir une famille avec des enfants, j’ai beaucoup de mal avec l’individualisme et la comptabilité entre les deux parents.

    Si ça vous arrive, pensez à changer de conjoint, que vous mettiez vos adjectifs au féminin ou pas. Ca ne peut (à mon humble avis mais que je partage avec moi-même) que mener à des problèmes.

  • Le 29 octobre 2010 à 19:19, par Romy Têtue En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Petite précision : la conversation rapportée ici n’est pas un texte de fiction (’spèce de caricature toi-même, Gunt !), mais le témoignage (rapporté anonymisé) d’une situation réelle. Prêtez donc l’oreille à ce qui se raconte au dessus des landaus, vous en apprendrez de belles...

    Certaines de vos réactions sont étonnantes autant qu’instructives : peut-être jugez-vous le mari coupable... mais tel n’était pas mon propos. Et loin de moi l’idée que le malheur de l’un fait le bonheur de l’autre. Je suis surtout immensément choquée de la situation de dépendance de cette femme qui semble complètement sortie du système, qui ne cotise plus, sans protection sociale... C’est d’autant plus insoutenable que la prise de risque semble ici unilatérale.

    Oui, Eric, une meilleure répartition des ressources au sein du couple limiterait la casse. Mais cela ne suffit pas à résorber le risque (de perte d’emploi, de déconsidération, de bénévolat forcé, etc.) que représentent les grossesses dans la vie des femmes de notre société.

    La question est : comment éviter cela à nos sœurs, à nos compagnes, à nos filles ? Et ne peut-on pas souhaiter meilleure prise en charge de la petite enfance que cet hypocrite demerden Sie sich ?

  • Le 29 octobre 2010 à 23:52, par Jonathan En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Père au foyer plutôt bien dans ses baskets, je suis très heureux de voir ma femme remplir le porte-monnaie du foyer. Comme elle s’accommode aussi pas mal de la situation (combien de fois m’a-t-elle dit qu’elle aimerait tant que je ne reprenne jamais le boulot ?), on en a fait un deuxième. Ou est le mal ?

    Sans nier qu’il existe dans notre société un vrai problème de reconnaissance des compétences professionnelles féminines, je pense que ce joli moment d’ethnographie que tu nous rapportes est surtout l’illustration de la bêtise de ces trois dames. Une bêtise socialement construite ? Probablement.

    Néanmoins, il y a autant de façon de vivre en couple que de couples sur terre : c’est un mode de vie qui ne demande qu’à être réinventé, et cette femme là ne le souhaite manifestement pas. Il ne faudrait pas croire que cette situation de dépendance est sans avantages pour elle. De plus, changer cela (ou ne serait-ce que tenter de l’éviter comme tu dis essayer de le faire) nécessiterait d’aller à contre-courant de la norme... dur dur !

    Vois-tu, à mon avis, le plus gros obstacle au féminisme sera toujours le fait la majorité de nos concitoyen(ne)s se complaisent dans la situation dominants/dominés. On peut évidemment disserter sur la prise en charge de la petite enfance ou sur la gestion idéale du budget d’un foyer, mais est-ce réellement le fond du problème ?

  • Le 31 octobre 2010 à 13:11, par domi En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Jonathan
    Et pour les problématiques évoquées ? Retraite ? en cas de séparation ?
    Quelles réponses vous avez pu trouver ?

  • Le 31 octobre 2010 à 14:05, par Romy Têtue En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @domi : Jonathan est étudiant, encore jeune ; être parent au foyer ne l’empêche pas de finir sa thèse et n’hypothèque aucunement son avenir professionnel. Au contraire, d’après les récents témoignages de mon entourage masculin, se charger des enfants quand on est homme est bien vu, voire admiré, pour l’altruisme et la capacité d’organisation dont cela témoigne (alors que c’est inversement perçu comme éperdument normal pour une femme, naturel voire instinctif, donc facile). Enfin et surtout, c’est de sa part un choix volontaire, dont il se réjouit, et non contraint, subi.
    Il ne semble pas s’en rendre compte (naïveté de la jeunesse, indifférence masculine ou arrogance de macho ?), mais sa situation n’a pas grand chose à voir avec celle dont témoigne la conversation ci-dessus.

    @Jonathan : le sujet de ta thèse, sur la place de l’objet informatique en politique, est passionnant. C’est une question éminemment genrée, étant donné le faible accès des femmes, tant aux technologies qu’à l’exercice du pouvoir. Abordes-tu cette problématique ?

  • Le 1er novembre 2010 à 00:46, par Jonathan En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Romy : Dans le texte que tu nous livres deux choses m’ont fait bondir. D’une part, la diabolisation de la position du mec, qui permet de simplifier à outrance le débat dans un mode "gentils contre méchants". Mais bon disons que, dans un certain sens, c’est de bonne guerre. D’autre part, cette manie de prendre l’enfant comme déclencheur de tous les problèmes de domination masculine. Or, si j’en crois le témoignage de cette dame, la naissance de l’enfant comme l’individu qui en est le père relèvent pour elle de choix volontaires, dont elle se réjouit. Victime elle l’est sans aucun doute, mais autant de son conjoint que sa propre complaisance.

    Est-ce que pour autant tout est dit ? Ce n’est pas toi Romy qui dans ce même article parle de « choix contraints » ? Ma situation est bien au contraire bien proche : il est souvent plus rentable que l’un s’arrête de travailler pour s’occuper de la progéniture. Et même si être père au foyer peut susciter l’admiration (c’est vrai), que devrai-je écrire dans mon CV dans deux ans pour justifier de ce vide ? J’ai cru comme cette dame qu’on pouvait faire des études tout en changeant des couches, et bien non. Cette situation aussi accommodante qu’elle puisse être au quotidien hypothèque drôlement mon avenir, et ma thèse n’a pas eu la dedans son mot à dire.

    Peut-être je pêche par naïveté de jeunesse... mais j’ai au moins pour moi l’expérience de la parentalité ! Faut-il pour autant m’exclure du débat ?

    @domi : La séparation est à mes yeux un faux problème, puisque même avec la meilleure volonté deux parties, c’est finalement toujours compliqué. Il y a d’ailleurs des tribunaux pour ça. La retraite est par contre LE vrai problème (actualité quand tu nous tiens), mais qui ne me concerne finalement que peu dans la mesure le statut de thésard n’est de toute façon pas plus enviable. Mais il est vrai qu’on pourrait y voir une solution pour résoudre le problème de l’accueil en petite enfance. Un salaire et une cotisation retraite pour les parents au foyer, et - hop ! - une bonne partie des problèmes réglés. Je suis sûr aussi qu’il y aurait plus de pères volontaires...

    Le principal problème que nous avons eu à résoudre est effectivement la gestion du porte-monnaie du foyer. Globalement, cela se passe ainsi : Madame gagne l’argent et le place sur compte commun, et Monsieur le dépense pour la collectivité. Si des économies il y a la fin du mois, on les place sur le livret d’épargne du foyer. Évidemment, cela demande un zeste de bon sens et implique de ne plus penser en terme de personnes, mais en terme de foyer... avec beaucoup de réticences au début de la part de Monsieur (je l’avoue).

    (Je suis décidément prolixe, pardon !)

  • Le 1er novembre 2010 à 14:21, par Romy Têtue En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Merci de ton témoignage de père au foyer, qui nous rappelle qu’élever des enfants en bas âge est un travail prenant qui laisse peu de temps pour autre chose et qui nécessite de penser ensemble, tu as raison de le souligner.

    Pour en revenir au témoignage initial, contrairement à ce que tu dis, il montre bien que non, elle n’a pas choisi de perdre son emploi, tout revenu et même sa protection sociale, et devoir rester à la maison. Cette déchéance n’est pas la conséquence de ses choix de vie, mais du manque de reconnaissance de notre société, qui pipe les dès du retour à l’emploi des mères. Et c’est révoltant. Non, ce n’est pas que son problème, mais bien un problème de société (cf. : document précédemment lié par Eve et autres données statistiques).

    Cet article ne prétend rien faire de plus qu’avertir de ce risque, bien réel, en en témoignant. Que vous soyez plusieurs à y lire une condamnation du mari est aussi surprenant que déplacé, car c’est à peine s’il est question de lui et je ne partage pas ce besoin de désigner un coupable, un « méchant ».
    Constater l’inégalité dans la prise de risques, dans ce témoignage, et suggérer que le conjoint rémunéré participe à « l’effort de guerre » et évite la précarisation du conjoint qui se charge bénévolement des enfants ne constitue pas une mise en accusation des pères, halte aux amalgames ! C’est trop simpliste, inutilement belliqueux, et tellement contraire à ma préoccupation de prévention et de recherche de solution pour un mieux vivre ensemble (comme je l’ai déjà dit plus haut).

    N’est-t-il pas possible de remettre en question notre défaillante prise en charge de la petite enfance et d’imaginer meilleur fonctionnement ?

  • Le 2 novembre 2010 à 18:15, par atchoum En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Hello Tetue,

    C’est une évidence que notre société ne favorise pas l’homme à la maison : sa femme gagne moins le plus souvent à travail équivalent, elle doit gérer les grossesses (l’homme moins hein...), et socialement c’est « normal » que l’homme travail et que la femme soit à la maison.

    En dehors du fait que certaines femmes peuvent l’avoir choisi, au même titre qu’un homme peut l’avoir choisi aussi, c’est surtout une action sur le travail des femmes et de leur rémunération qui pourrait permettre ce libre choix.

    Ensuite se poseront d’autres questions plus sereinement : travailler à élever ses enfants (qu’on soit homme ou femme) ne peut-il pas justifier de ne pas payer de cotisation retraite mais d’être considéré quand même comme cotisant (les enfants seront ceux qui payeront les retraites) ? Et plein d’autres questions sur le couple qui, aujourd’hui, sont biaisées parce qu’elle reposent sur une inégalité de l’homme et de la femme dans la société.

    Bises

  • Le 2 novembre 2010 à 20:25, par Valéry En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Dans ma génération je ne connais absolument aucune femme au foyer. Ni la famille, ni les amis, ni les connaissances... Est-ce que je suis le seul dans ce cas ?

  • Le 2 novembre 2010 à 20:42, par Isabelle En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Il est évident d’après la façon dont ces dames parlaient de leurs époux qu’ils ne s’agit pas de « couples » mais de gens qui vivent ou restent encore ensemble « pour dire que ».
    — « Tu devrais (...) une pension ».
    « Plus j’écoutais (...) dépendante ! » Quelle poésie... Amour, quand tu nous tient...
    Étant moi même au foyer avec accès et gestion totale des finances conjugales, je pose la question suivante : ces dames ont-elles, ne serait-ce qu’une fois abordé ces questions avec leurs époux, avant les faits ?
    Avant de se marier, ont-elles discuté de « comment ça se passera pendant la grossesse, pendant le congé, et je reprends ou pas le travail, et si je trouve pas, et si, et si...? »
    Dans un couple normal, on discute de ces choses là, du lieu d’habitation, du nombre d’enfants, de la voiture, des vacances etc. de tous les choix de vie impliquant le COUPLE, et ce, avant les faits. Et quand on est pas d’accord, et bien il ne se passe rien tant qu’on ne trouve pas de compromis préalable, i.e. on ne fait pas un enfant d’abord, et ensuite on se dit « merde, dis donc, j’ai tel ou tel problème maintenant... »
    Bref, tout cela sent le féminisme à la babyboomer, à la mémère Badinter. Tous les couples dans ma tranche d’âge (25-30) ne semble avoir aucun de ces problèmes ; celui qui ne travaille pas gère les finances, point barre. Ah mais c’est vrai ; je dois être trop jeune.
    Ça doit être un problème générationnel...

  • Le 2 novembre 2010 à 22:36, par Sophie En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Car ces histoires-là, on ne les entend pas. Ou trop tard.

    Désolée, on les entend tout le temps, il n’y a qu’à tendre l’oreille.
    Peut-être que ces donzelles étaient trop occupées à penser aux froufrous et paillettes de leurs mariages plutôt que d’exiger le compte joint avec la paye qui tombe dedans.
    Le féminisme, le vrai, c’est la lutte effective pour l’égalité effective dans le quotidien ; qu’elles assoient leurs gonzes et exigent le partage des finances, plutôt que de se plernicher sur les épaules les unes les autres.
    D’ailleurs, on voit bien que cette discussion a lieu sournoisement, à l’écart, dans le dos des hommes plutôt qu’à leur pleine face. C’est bien fastoche. Bien plus difficile est d’affronter le gugus... Qui d’ailleurs, bien souvent n’a aucun problème à en discuter en fin de compte.

    Quand aux questions de retraite cotisation etc. C’est pleins d’options et de propositions dans la société civile : revenu universel inconditionnel etc. Aussi très facile de créer une pension pour tous plutôt qu’une pension basée sur le travail.
    Il suffit de suivre les débats.
    Psst ! petit truc ; il existe d’autres options que l’UMP et le PS, surtout sur la gauche.

  • Le 2 novembre 2010 à 23:24, par Klaus En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Salut Romy , merci pour ton observation. Ça a dû faire mal. Elles sont si tristes avec leur manque d’amour. Avec leurs soucis de petits bourgeois. Avec leur manque de courage.
    Lui, il l’a mieux dit que moi :

    Camarade tranquille, camarade prospère,
    Quand tu rentreras chez toi
    Pourquoi chez toi ?
    Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d’Alésia ou du Faubourg
    Si tu trouves quelqu’un qui dort dans ton lit,
    Si tu y trouves quelqu’un qui dort
    Alors va-t-en, dans le matin clairet
    Seul
    Te marie pas
    Si c’est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée
    Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs...
    Tu pourras lui dire : "T’as pas honte de t’assumer comme ça dans ta liquide sénescence.
    Dis, t’as pas honte ? Alors qu’il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs ?
    Espèce de conne !
    Et barre-toi !
    Divorce-la
    Te marie pas !
    Tu peux tout faire :
    T’empaqueter dans le désordre, pour l’honneur, pour la conservation du titre...

    Le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir !

  • Le 3 novembre 2010 à 10:08, par Jonathan En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Isabelle. Tu le dit bien mieux que moi : il ne s’agit ici pas tant de féminisme que d’une histoire de couple. Et oui, au diable le « le féminisme à la babyboomer, à la mémère Badinter » ! Non pas que tout soit à jeter, mais... j’aime bien cette formulation. :)

    @Sophie. Tu aurait des liens qui nous aiderais justemment à « suivre les débats » ? Parce que bon, des solution aussi idéales qu’irréalisables dans notre monde (gardons les pieds sur terre, et ne rêvons surtout pas trop) comme le revenu universel inconditionnel, on en a tous. Mais quelles sont les autres solutions, plus... accessibles (moins ambitieuses) ?

    @Romy : Tant que la parenthèse est ouverte, j’en profite plussoyer Rastapopoulos : 1500 caractères - même si c’est vrai que ça oblige à être synthétique - c’est plutôt court pour une réponse un tant soit peu argumentée...

  • Le 3 novembre 2010 à 10:47, par Romy Têtue En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Effectivement, j’accepte les messages, pas les romans ;-)
    En général, plus c’est long, moins c’est bon. Mais surtout, je suis humainement incapable d’être réceptive à des messages (commentaires, courriels ou autre) plus longs. Merci d’être synthétique et constructif, sans flooder !

    Dans le genre, d’aucuns étalent ici leur propre vision du couple pour s’autoriser à condamner (tantôt le mari, tantôt la femme) à l’aune de leur « norme »... Sortez la tête du huis clos, pensez moins privé, soyez plus politiques !

  • Le 3 novembre 2010 à 14:04, par celou En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Merci pour ce super article.
    Je devrais avoir l’habitude, à force de lire des commentaires sur le web, mais non, je suis toujours étonnée par la violence des réactions et l’incapacité totale des dominants (ici les hommes) à accepter rien que la mise à jour des mécanismes qui permettent cette domination.

    J’ai trouvé l’idée qu’une partie du salaire du mari puisse permettre de verser un salaire à l’épouse vachement intéressante. C’est marrant mais je n’y avais jamais pensé alors que c’est d’une logique à toute épreuve. Le problème c’est que pour cela il faut que les 2 soient d’accord et c’est rare. Quant à ceux et celles qui pensent que la relation de couple ou les rapports familiaux sont exempts de tout rapport de domination, ben je vous souhaite un bon séjour au pays des Bisounours. Cela n’est d’ailleurs pas contradictoire avec le fait d’aimer quelqu’un, c’est juste que le couple et la famille sont traversés par les mêmes tensions que le reste de la société puisqu’ils en sont partie inhérente. « Le privé est politique ! »

  • Le 3 novembre 2010 à 15:01, par Rastapopoulos En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Et quand on a qu’un seul compte en banque pour les deux ? La mari verse une partie du compte chèque sur le compte chèque, pour le geste. :)

    Ceci n’est PAS un article : http://rastapopoulos.artizanal.info/salaire-au-foyer.html

    (J’ai mis plus de temps à chercher comment et où publier ma réponse, qu’à écrire le texte, heureusement que je fais ça sur mon temps de travail. Haha.)

  • Le 3 novembre 2010 à 15:08, par Sophie En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Romy.
    Justement, tu ne semble pas comprendre que c’est à chacun de FAIRE de la politique jusqu’entre ses draps et non d’en parler sournoisement dans le dos des personnes impliquées.

    @Jonathan
    « ne rêvons surtout pas trop » C’est clair que là c’est foutu dès le départ. Il n’y a pas de projets sans ambition. Quelqu’un a rêvé la sécurité sociale avant qu’elle ne soit créée. Quelqu’un a rêvé la retraite avant qu’on ne la crée.
    Je peux te recommander les discussions des milieux décroissants sur la question du découplage emploi/revenus. Sur Wiki : Revenu universel et Allocation universelle.
    Aussi, suivre les discussions avec Bernard Friot sur la différenciation emploi/travail et comment le travail ( de la mère au foyer, du retraité garde-petits-enfants, du voisin jardinier etc.) et nom l’emploi devrait être rémunéré, y compris à la retraite. À écouter sur Là bas si s’y suis (France Inter), passionnant.
    Bref, il y a toutes sortes d’idées et d’options, POLITIQUES... mais moins fastoches que de casser du sucre sur le dos du mari...

  • Le 4 novembre 2010 à 10:46, par Jonathan En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Comme le hasard fait bien les choses, Vincent Cespedes était l’invité de Comme on nous parle sur France Inter ce matin 4 novembre. Plein de choses intelligentes ont été dites sur le couple, sur le féminisme, sur le machisme... (ré)écouter sans hésiter.

  • Le 4 novembre 2010 à 10:53, par Romy Têtue En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Sophie : il me faut préciser que je ne partage pas ta vision combative du féminisme comme « lutte » où il faut « affronter le gugus » et « exiger » le partage à égalité... Brrr ! Ce « féminisme » où seules les battantes s’en sortent, qui te laisse croire que celles qui souffrent sont des idiotes frivoles ou des couardes sournoises qui n’ont que ce qu’elles méritent, est effrayant. C’est aussi un leurre, méfies-toi !

    Je préfère travailler ensemble, hommes et femmes, en compagnonnage plutôt qu’en conflit, à construire une société meilleure, ou chacun, homme ou femme, soit libre de choisir son destin. Cela passe, pour moi, par la dénonciation systématique des stéréotypes réducteurs qui emprisonnent les uns, les unes et les autres.

    Pour répondre à ta vision radicale de l’égalité : non, je ne souhaite pas faire tout ce que font les hommes, moitié-moitié. Je veux seulement faire ce que je veux de ma vie, être libre de choisir : travailler si je veux, enfanter si je veux, sans devoir choisir entre l’un et l’autre, dilemme qui ne se pose quasiment jamais pour les hommes. Cette liberté fondamentale semble évidente mais n’est pas acquise, comme le montre ce témoignage : alors qu’elle souhaitait, comme la majorité des femmes, continuer à travailler et évoluer professionnellement, elle a du « choisir » d’être mère au foyer, parce qu’autour d’elle, la société n’est pas organisée pour lui laisser d’autre choix.

  • Le 4 novembre 2010 à 19:31, par celou En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Sophie

    moins fastoches que de casser du sucre sur le dos du mari...


    Je ne vois pas où est le problème d’avoir une discussion avec une amie (donc quelqu’un qui partage la condition de femme et qui peut parler de son point de vue personnel et éventuellement de son expérience). On dirait que tu présentes ça comme une trahison !!! Ça va pas ou quoi ? Encore heureux qu’on a des personnes avec qui on peut échanger sur nos difficultés de couple ou sur les rapports de domination. Le partenaire du couple n’est pas l’alpha et l’omega des relations humaines, encore heureux.

    @Rastapopoulos : pour le compte en banque, ben il suffit d’en ouvrir un autre pour l’épouse, je ne vois pas ce qui peut l’empêcher…

  • Le 4 novembre 2010 à 23:44, par Eric D. En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @celou : je ne vois toujours pas ce que permettrait de résoudre un salaire entre époux.

    • ça ne change rien aux finances du couple (en fait ça les diminue vu qu’il faut payer les charges sociales et les impots sur le revenu en double sur cette somme)
    • ça ne change rien à la précarisation en cas de séparation (le salariat prendrait fin aussi)
    • ça change pour la retraite, mais quitte à investir des sous là dedans on peut cotiser pour une pension pour moins cher avec de meilleurs résultats
    • et surtout ça va encore l’agrandir votre rapport dominant/dominé (patron/salarié)
  • Le 5 novembre 2010 à 11:15, par Romy Têtue En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Daspet : je ne sais pas si le salariat est LA solution — c’était surtout une façon de poser le problème — mais ça ne saurait être pire que de travailler gratuitement, qui plus est hors des « acquis sociaux ». N’oublions pas que le travail domestique (ménage, courses, enfants, factures) et très majoritairement effectué par les femmes, gratuitement, qu’elles aient ou pas un emploi par ailleurs. Selon l’INSEE, en 1986, les femmes travaillent ainsi entre 44 et 72 h par semaine. Quelle honte !

    @celou : Je suis moi aussi effarée des réactions qui condamnent cette femme, là où je m’attendais à plus de compassion humaine : qu’elle soit jugée méchante, ou idiote de de rester avec un mari méchant, dans tous les cas elle a tord et n’a qu’à s’en prendre à elle-même ! Le message que font passer ces commentaires est clair : « T’es mariée et pas heureuse parce que ça se passe pas comme tu voulais ? Bin démerde-toi ! » Je déplore ces réactions et désapprouve ce « chacun pour soi ».

  • Le 5 novembre 2010 à 13:33, par celou En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Je ne vois pas le « salaire » présenté comme une solution mais plutôt comme un moyen d’atténuer certains problèmes. La solution est évidemment ailleurs. De deux choses l’une : ou bien ce « salaire » est officiel et dans ce cas c’est un vrai travail et ça résout des problèmes de cotisation ou même en cas de séparation puisqu’après on touche le chômage, c’est toujours mieux que rien du tout.
    Mais je ne suis pas sûre que ça soit possible ou légal. Mais même un salaire non officiel (c’est-à-dire une somme versée par le mari sur le compte de l’épouse c’est déjà mieux que rien en instituant que c’est une somme qui rémunère le travail effectué et qui ne sert pas aux dépenses communes) : ça pose au moins le fait que ce que l’épouse fait un travail qui mérite une compensation financière comme tout travail. Sa fonction et son travail ne sont plus invisibilisés et ça lui permet d’avoir de l’argent à ELLE et éventuellement d’économiser en cas de volonté de partir. Quant au rapport de domination, il ne sera pas plus grand, il sera plus flagrant donc moins hypocrite

  • Le 5 novembre 2010 à 18:23, par Rastapopoulos En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Je pense au contraire que le salariat est, non pas la moins-pire, mais bien la pire des solutions possibles à une inégalité entre deux personnes, homme-femme, noir-blanc ou autre.

  • Le 5 novembre 2010 à 19:16, par celou En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Donc travailler gratuitement et sans aucun filet de sécurité en terme de droits sociaux, sans reconnaissance et en toute dépendance financière serait mieux ? J’ai du mal à comprendre.
    Le salariat c’est mieux que l’esclavage non ? Même s’il y a mieux évidemment que le salariat, je ne le nie pas.

  • Le 6 novembre 2010 à 20:56, par Sophie En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Celou
    Et Pourquoi l’épouse ne s’incorporerait pas en auto-entrepreneure, comme ça tous les mois elle envoie des factures à son mari : tant pour sortir les poubelles, tant pour repasser les chemises, tant pour le ménage. Même qu’elle pourrait facturer les enfants aussi : tant pour chaque torchage, tant pour le repas, tant pour les devoirs etc.
    Et après chaque tringle est-ce qu’il faudra aussi que le mari lui laisse un billet ? À combien le bisou, à combien la pipe ? On pourrait demander conseil aux péripatéticiennes... Car elles font pour de l’argent ce que toutes les épouses font gratuitement !! Tout comme la femme de ménage fait pour de l’argent ce que l’épouse fait gratuitement !!! Car c’est là ou nous emmènent ces genres de raisonnements bidons, ou on voit comme une plaie ce qui relève de la normalité. Les corvées, il faut les faire de toutes les façons ; ce qui se négocie, c’est leur répartition et non pas leur rémunération. Car la cocotte qui vit seule en bonne féministe aigrie, bien elle se les tape aussi les corvées, et à 100% !!! Sauf que voilà, comme il n’y a pas de mari sur le dos de qui casser du sucre, là elle la boucle et on ne l’entend plus se plaindre que c’est là faute à toto, à zozo ou au système si elle est obligée de repasser !!!Et oui, car tous les célibataires de la terre font la vaisselle, sortent les poubelles, etc. eux-mêmes qu’ils soient hommes ou femme.
    Encore une fois, le problème avec les corvées domestiques et de fonctionnement est leur juste répartition et non leur existence ou leur rémunération.
    Cette façon de voir est une vision capitaliste des relations sociales ; dès que je bouge le petit doigt, il faut qu’on me paye. Rien de gratuit, aucune vision communautaire, solidaire, sociale, rien. Et au-lieu de revoir le fonctionnement global e la société et de voir l’unité familiale comme une entité de revenu, on préfère déshabiller Pierre (le mari) pour habiller Paul (la femme). En attendant, à l’intérieur du couple, il y en a toujours un qui est à poil !! Et pendant ce temps, la pression sur les revenus des ménages continue vers le bas.
    C’est pas grave car les féministes d’aujourd’hui sont les meilleurs gardiennes du capitalisme sauvage. Taper sur le conjoint c’est plus facile que de réclamer la semaine de 20 heures pour tous sans perte de salaire. C’est moins compliqué que de réclamer le doublement du salaire minimum avec plafond à 15 fois le salaire minimum (fini les bonus à rallonge et autres). Car ça, ce sont de vraies solutions. Mais bon, gardons plutôt le temple, c’est plus fastoche...

  • Le 6 novembre 2010 à 20:57, par Romy Têtue En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    @Sophie : Tu oublies des données, dans tes équations, ce qui te fais répondre hors sujet. N’apportant qu’un mirage de protection sociale, l’auto-entreprenariat ne changerait rien à la situation. La « cocotte féministe » de ton exemple n’est pas comme la femme témoignant plus haut : sans revenu, affectivement attachée, etc. Et, pour la énième fois, personne n’a « cassé du sucre sur le dos du mari », ce n’est pas le sujet !

    Je ne sais pas comment tu arrives à trouver scandaleux que cette femme soit malheureuse d’avoir perdu son emploi et toute protection sociale pour se charger du foyer et qu’elle ne soit pas pleinement épanouie de rester ainsi « à poil ». Je ne partage pas cette vision de la solidarité sociale à sens unique, qui repose, comme de coutume, sur le don de soi et l’abnégation féminine. C’est peut-être ton choix, mais chacune est libre de souhaiter mieux. Inutile d’insister.

  • Le 7 novembre 2010 à 00:02, par davux En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Chouette article. En effet, admettre dans une situation (de couple ou autre) un abus possible est juste de la clairvoyance, et désamorcer ces abus possibles avant qu’ils n’arrivent, par une certaine organisation, n’est pas une condamnation, au contraire c’est une façon de mettre tout le monde à l’aise. C’est pour ça que j’aime beaucoup l’idée de versements automatiques d’un compte à l’autre. La notion de salaire ça touche des points légaux alors c’est plus complexe, mais bon, pour se filer des sous mutuellement et systématiquement on peut s’organiser sans l’État quand même. Ça permet au moins une certaine autonomie, même si ça ne résoud pas la question des droits sociaux.

    Quant aux commentaires auto-proclamés « anti-misandres » qui s’effraient qu’on critique le mari, je n’ai pas la force de les lire jusqu’au bout. Je veux dire, quand bien même le mari de cette histoire serait critiqué par son attitude active ou passive, c’est pas très grave, et surtout c’est pas la question.

  • Le 12 novembre 2010 à 03:47, par Baroug En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Je suis effaré par les commentaires selon lesquels déplorer l’absence de statut de cette femme serait absurde, voire capitaliste. Le fait que, si elle devait être séparée du mari, elle ne bénéficierait même pas du chômage, semble ne pas les gêner. Le fait qu’elle ne peut même pas décider elle même de se séparer du mari, pour cette même raison, ne leur pose pas de problème non plus ? C’est fou. Gérer les finances, c’est super, mais ça ne marche que tant que la couple marche.

    On peut imaginer, espérer, et militer pour des modes de fonctionnements (revenu universel et autres) qui résoudraient la question. Mais en attendant, la question n’est pas résolue. Et l’autonomie reste la seule solution.

  • Le 14 novembre 2010 à 12:23, par WWA (Wonder Woman Anonyme) En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    La société (et certains membres de ce forum) dans le déni, les femmes dans l’abnégation, les WWA sont mal barrées !

    Pour ma part, j’ai 44 ans, bardée de diplômes à la con (bac+5). De 20 à 30 ans, intermittente spectacle en effets spéciaux numériques (EX-MACHINA, DUBOI...) ma dernière fiche de paye était de 4500 euros. Depuis 2001 je suis développeuse web indépendante et obligée d’exercer dans l’illégalité, car j’élève seule ma fille et j’ai toujours besoin des aides sociales.

    Je témoigne donc que j’ai arrêté mon métier car je voulais être maman. Chef de projet m’a été refusé car ce poste en post-prod reste largement réservé aux hommes, peut être parce que l’organisation de cette industrie est historiquement celle de l’armée. Tant que la femme est sans enfants, elle peut être technicienne et corvéable, sinon il lui faut choisir... d’arrêter.

    Ce n’est pas très drôle, mais c’est un fait, je préfère ma vie de galères de développeuse web indé que d’être salariée au SMIG en CDD comme il m’est proposé maintenant sur le marché, je ne pourrais de toute façon pas en vivre. Vu mon sexe et mon âge je sais que je ne peux pas prétendre à mieux, même si je considère valoir 3 fois plus, dans ce métier de nouvelles technologies, de jeunes gens très doués et sans enfant acceptent de travailler pour bien moins.

    Cela signifie que je peux m’assoir sur mes vacances, ma retraite, ma santé... en espérant ne pas avoir de problèmes, ni avec le fisc ni avec ma santé.
    Et ceci comme beaucoup de mères aujourd’hui, pire lorsqu’elles élèvent seules leurs enfants. La CAF me verserait bien 80 euros/mois de plus si j’attaque en justice le père (sans revenus) pour demander une pension. La société évalue donc la pension d’un enfant à 80 euros ?!!

    Pourtant pour ma fille et pour moi, par mois, voici mes dépenses :

    - 800 euros pour nourriture, vêtements, transports, loisirs...
    - 700 euros pour le loyer, electricité, charges
    + 900 euros CAF (RSA, Loyer)
    +- 600 euros revenu de dev indé illégal

    Cherchez l’erreur...

    Et pour appuyer mon témoignage : Combien ça coute un enfant ?
    Calcul du coût d’opportunité d’un enfant : tout l’argent que les parents auraient pu gagner en travaillant, s’ils n’avaient pas dû rentrer s’occuper de leur enfant. Les femmes perdent en moyenne entre 700 000 et 1 million de francs sur l’ensemble de leur carrière à élever leurs enfants.

    D’après le rapport de l’ONPES (Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale) 2009-2010, 69,4% des travailleurs dont les revenus d’activité individuels sont inférieurs au seuil de pauvreté sont des femmes.

  • Le 14 novembre 2010 à 14:23, par lovny En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Ouaip...Tout ça pour dire que les mecs ont vraiment pas de couilles et que les nanas se laissent vachement trop faire. Mais ont elles le choix ? Oui, oui et encore oui. Elles ne doivent pas se laisser imposer une vie de soumise sous prétexte d’avoir des enfants. Et franchement les mecs qui soit disant aiment leurs femmes ils y pensent à ce qu’ils leur font subir ?? Ca me dégoutte. Perso, j’ai bientôt 33 ans et pas d’enfant, ni ne mec officiel, pourquoi ? parce que j’ai pas encore rencontré un gars capable d’assumer un couple où la nana bosse autant que lui et n’est pas prête à y renoncer pour s’occuper de sa progéniture...

  • Le 20 mai 2011 à 14:55, par Cocotine En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Désolée mais mon témoignage est long et sera donc morcelé (1500 caractères, ce n’est pas beaucoup quand on a tant à dire !)

    Exactement ce que je vis et dénonce sur mon blog depuis des années maintenant !

    Je n’aime pas être MAF. Je le suis devenue par contrainte et par malchance.

    Arrivée à Nantes pour suivre mon mari, je cherche un poste équivalent à celui que j’avais en 2003 après un licenciement DEPUIS 8 ANS. A peine débarqués ici, comme nous étions en procédure d’adoption depuis 3 ans, nous avons été appelés au bout de trois mois (je n’ai pas pu trouver de poste en intérim, on ne m’a rien proposé) et ensuite, j’ai eu ma petite fille.

    La crèche m’a claqué la porte au nez en me disant que je n’étais pas prioritaire puisque je ne travaillais pas (!!!) et je n’avais ni les moyens (ni même le désir) d’embaucher une assistante maternelle puisque, par définition, on ne vivait qu’avec un seul salaire. Et comme je n’ai aucune famille ici, je n’avais personne d’autre que moi sur qui compter. Mon mari, lui, n’a pas changé ses habitudes. Il a continué à partir et à rentrer quand bon lui semblait. Bien sûr, il travaille beaucoup, mais il se comporte aussi ainsi parce que derrière, je suis là pour assumer.
    A suivre

  • Le 20 mai 2011 à 14:57, par Cocotine En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Suite 1

    Je n’ai pas eu le choix. Je me suis retrouvée scotchée à la maison dans un bled éloigné de Nantes, sans voiture, avec une conseillère à l’ANPE qui a fini par me dire : « Mais je ne peux rien faire pour vous. Vous avez un enfant charge et pas de voiture. » J’étais un boulet pour elle, une incasable avec des handicaps et elle n’avait qu’une envie : me radier (pas par plaisir personnel, loin de là, mais suite aux directives du gouvernement actuel).

    Les années ont passé et je n’ai JAMAIS été convoquée pour un entretien concernant un poste intéressant dans mon secteur. L’ANPE a voulu me contraindre à faire une reconversion, le bassin d’emploi plutôt industriel ici n’ayant pas besoin de moi, me disait-on (trop de postulants dans mon secteur). On m’a demandé si la soudure m’intéressait (!) alors que mon univers, clairement, c’était La Défense (30 ans de vie à Paris). J’ai fini pas me radier toute seule tellement j’en avais assez.

    Pour essayer de m’en sortir, j’ai fait un stage de gestion de la paie à l’AFPA et obtenu mon diplôme, tout ça pour m’entendre dire que je n’avais pas d’expérience dans ce domaine. Je n’ai pas eu un seul entretien sur un poste en gestion de la paie.
    A suivre.

  • Le 20 mai 2011 à 14:58, par Cocotine En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Suite 2

    J’ai ensuite passé un un concours de la fonction publique territoriale de catégorie C (au dessous de mon niveau puisque je suis Bac + 2). J’ai été reçue mais ça fait bientôt un an que je cherche un poste et il y aurait aussi beaucoup à dire sur leurs méthodes de recrutement.

    Au bout du rouleau, j’ai consulté la liste des métiers en demande sur Pôle Emploi et au milieu de chaudronnier, carreleur, maçon, plombier, boucher, j’ai choisi BOULANGER, me disant qu’au moins, j’aurai du travail jusqu’à la fin de ma vie ! Et je viens de juste de terminer une Evaluation en Milieu de Travail dans une boulangerie pour tenter une reconversion RADICALE.

    Conclusion : je l’ai fait une semaine mais je sens bien que je serais incapable de travailler six jours sur sept de 3h30 à 12h comme le faisait mon jeune collègue, une bête de somme. Alors, que faire ? J’ai encore 20 ans à travailler.

    Et si j’ai un accident de la vie, à 55 ans, qu’est-ce-que je ferai pour nourrir ma fille : femme de ménage ?

    Pôle Emploi bassine régulièrement les demandeurs d’emploi avec le réseau mais comment peut-on avoir un réseau quand on débarque dans une ville qu’on ne connait pas et où personne ne nous attend d’ailleurs ? Et encore faut-il qu’il soit influent, ce réseau !
    A suivre.

  • Le 20 mai 2011 à 14:59, par Cocotine En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Suite 3

    Moi, je n’ai personne qui soit susceptible de m’aider à trouver un poste. La meilleure preuve, c’est qu’au bout de 6 ans, je suis toujours sans emploi malgré toutes les personnes qui sont au courant autour de moi.

    Tout cela m’a fait beaucoup réfléchir, moi qui n’étais pas féministe pour un sou. Les femmes sont clairement discriminées dans notre société. Elles paient cher leurs maternités et de nos jours, vu le marasme, ça en soulagerait plus d’un de les voir retourner au foyer. En vieillissant, les femmes sont aussi bien plus fragilisées.

    De toute façon, la façon dont se comportent certains recruteurs en France est TROP négative. J’ai travaillé à Londres pendant 3 ans et le directeur qui m’a recrutée, c’est la seule personne qui m’ait jamais dit : « Votre CV est génial ! » Je n’en revenais pas. Ici, j’ai toujours été trop ci et pas assez ça.

    Les employeurs, en France, s’attachent plus à coincer le candidat sur les trous qu’il a dans son CV (comme si c’était un délinquant potentiel) qu’à jauger de quoi il est capable.

    De 18 à 20 ans, dans tous mes entretiens, j’entendais que j’étais TROP jeune. Et puis, ensuite, à chaque fois que j’ai eu un ou une recruteur(teuse) en face, j’entendais que j’allais avoir un enfant dans l’année (alors que je n’arrivais pas en avoir !). Passé 40 ans, on m’a considérée comme TROP vieille.
    A suivre.

  • Le 20 mai 2011 à 15:02, par Cocotine En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Suite 4 et fin

    Voilà la réalité du marché de l’emploi quand on n’est pas dans un secteur où le rapport de force est inversé et où les employeurs s’intéressent alors davantage aux capacités réelles du candidat, plutôt qu’à son sexe, sa caste, son adresse, sa couleur de peau ou sa collection de diplômes.

    Suivre son mari en abandonnant son boulot, se retirer du marché de l’emploi pour élever ses enfants, c’est juste ce que JE NE CONSEILLERAIS JAMAIS A UNE JEUNE FEMME. Si l’on veut garder sa liberté et son indépendance face à un homme (ne sachant jamais ce que l’avenir peut réserver), il vaut mieux préserver sa vie professionnelle.

    En tout cas, il vaut mieux que ce soit CHOISI ET ASSUME.

    Je vis un cauchemar depuis 6 ans et je suis exténuée. Je me suis toujours battue pour évoluer, j’ai fait des formations, passé mon DUT en congé formation sans aucune aide si ce n’est celle de l’état, j’ai beaucoup d’expérience et je vis très mal d’être rejetée ainsi.

    Merci de votre attention, mon post est un peu long !

  • Le 21 septembre 2012 à 12:45, par marie En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Il est marrant cet article, je me retrouve parfois. Ancienne chef de projet marketing, j’ai décidé de moi même de me lancer dans le métier de mère au foyer, le plus beau métier du monde selon moi. C’est un choix que j’assume complètement et que mon mari respecte. Pour moi, il n’y a rien de mieux que de voir ses enfants grandir et de passer chaque instant avec eux. Donc pour le moment je profite de ma nouvelle vie de mère, peut être que plus tard, une fois que mes enfants auront grandi, je changerais d’avis....
    Merci pour votre partage.
    Cordialement

  • Le 1er novembre 2012 à 00:47, par magmag En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    je viens d’arreter avec mon assistante maternelle car je n’ai pas trouvé d’emploi.
    Aucune proposition de salaire qui couvre les frais justements engagés pour travailler.
    Diplomee fin 2011(donc quasi début 2012) avec 3 ans d’expérience dans mon domaine, ma dernière expérience professionnelle est trop vieille !! (fin 2010) il m’a juste fallu 1 an pour me diplomer pour un diplome qui normalement se prépare en 2 ans.

    Donc fin 2010 (3 ans d’expérience pro)
    Fin 2011 (diplome BaC +2)
    Fevrier 2012 (un enfant)
    Septembre 2012 (aucun poste à pourvoir)
    Novembre 2012 (Plus les moyens de payer l’ASS mat)
    Décembre 2012 MAF (Mere au foyer)

  • Le 1er avril 2013 à 16:26, par ISA En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    inactive professionellement depuis 3 ans .. la galere.. je n’exsite plus. mere au foyer .. je n’attend plus rien de la vie..

  • Le 6 juin 2013 à 18:04, par A contrario En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Les femmes ne sont pas formellement remerciées à chaque préparation de repas, coup de balai, de serpillière, récurage de chiottes et de salles de bain, lavage de linge, convoyage de gamins de gymnase en anniversaire, torchage de fesses merdeuses, mouchage de nez, nettoyage de vomi, préparation de biberon et nuits morcelées.

  • Le 19 juin 2013 à 00:29, par quote En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Les femmes partout s’occupent des enfants, des personnes âgées, handicapées, malades et terminent leur vie dans une extrême pauvreté, rappelle @osezlefeminisme, qui poursuit sur ce site dédié à la retraites des femmes : nous ne pourrions nous résoudre à ce que les femmes subissent la double peine des carrières morcelées et d’une fin de vie précaire.

  • Le 30 juin 2013 à 09:50, par ? En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Le saviez-vous ? 40 % des mères changent de situation professionnelle à la naissance d’un enfant, contre 6 % des pères. Source : Une égalité professionnelle reconnue, mais des inégalités persistantes, vie-publique.fr, 2012.

  • Le 30 août 2013 à 22:35, par ? En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    En 1991, 59 % des femmes au foyer avançaient des « raisons personnelles » à leur choix d’avoir arrêté de travailler pour rester à la maison. Elles ne sont plus que 21 % en 2011 et « la raison majoritaire est devenue la fin d’un CDD », révèle une étude de l’Insee publiée vendredi. qui rappelle que L’interruption de l’activité survient souvent à l’occasion de l’arrivée d’un enfant.

  • Le 11 septembre 2013 à 11:48, par Pouette En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    J’ai réfléchie à votre problématique de mère au foyer. Dans un monde idéal Monsieur et Madame travailleraient à temps partiel (50%), s’occuperaient à tour de rôle des enfants et partageraient évidemment les tâches ménagères.
    Comme l’on ne vit pas dans un mode idéal et que verser un salaire au conjoint assigné à résidence n’est ni légal ni même supportable financièrement pour la plupart des foyers (à cause des cotisations patronales), ne serait-il pas plus simple que ce soit l’employeur qui verse directement 50% du salaire à Monsieur et 50% du salaire à Madame ? Cela réglerait la question de la retraite sans rien changer à la situation financière du ménage. Bien sûr même si un éventuel divorce pourrait ouvrir droit à l’assurance chômage cela ne règlera pas entièrement la question de la dépendance financière mais ce serait une avancé non ?

  • Le 10 janvier 2014 à 00:07, par 8mars En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Simone de Beauvoir, dont c’est aujourd’hui l’anniversaire, invitait au partage des tâches et à l’indépendance économique des femmes, comme lutte prioritaire, pour mettre fin à ce travail non rétribué, sans plus value : http://youtu.be/W6hmVO7t_Bs

  • Le 29 novembre 2014 à 11:50, par quote En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Dans la haute administration, « l’organisation du travail est telle que seuls peuvent se plier aux exigences de leurs postes les cadres dont la conjointe, bien que tout aussi diplômée, assume l’exclusivité des charges familiales et désinvestit la vie professionnelle ».

    « les hommes expliquent leur position par les “choix” professionnels de leurs épouses. Ils parlent de choix, pas de sacrifices. Certains ne se sentent pas concernés par leurs enfants. […] Tous tressent des couronnes de lauriers à ces “épouses formidables” et si contentes de leur sort… “La soumission enchantée des femmes”, aurait dit Bourdieu. »

  • Le 5 juin 2015 à 09:41, par ancel priscille En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    les hommes souvent disent au départ, le te laisseraient travailler si nous avons des enfants, parce que quand rencontre il y a les deux parties ont leur propre vie professionnelle, leur indépendance matérielle, là c’est pratique ! l’enfant n’est pas, il est juste une idée. puis il vient, et même si l’homme a évoqué son idéale de la mère parfaite qui reste à la maison, en précisant : je ne te l’imposerai jamais tu choisiras...il parvient à tisser un noeud coulant autour du coup de celle qui se retrouve mère. tu te vois le confier à quelqu’un ? Tu auras confiance...les hésitations commencent...et s’il avait raison, et si mon enfant était mieux avec moi, et là on commence à envisager un choix de carrière en fonction de l’autre, de celui qui est entré dans notre vie, mettre une pause pour se consacrer à lui le temps qu’il aille à l’école, il a besoin de nous. l’idée de faire le second dans la foulée, temps qu’on est dans les couches, comme cela on est débarrassé...profite du congé parentale, pour faire une formation, te renseigner, profiter des enfants, de les voir grandir, ...et la femme rentre dans le cercle vicieux de la femme au foyer, qui s ’organise ou pas, s’enfonce dans le monde du chiffon, s’éloigne de celui des entreprises, ce monde qui évolue si vite, elle ne le sait pas encore mais le trou qui est en train de se former sur son CV est un gouffre qui sera un lourd passif a expliqué, un boulet, que les mots organisation, choix volontaire ne pourront pas assouplir ! La femme met une croix sur la carrière dont elle avait rêvé, elle souffre petit à petit du regard des autres, qui la catalogue comme simple mère au foyer. le regard de son conjoint qui ne la voit que comme celle qui nettoie, dépoussière, il cherche la femme sexie qu’il avait épousé mais ne savoura jamais qu’l a enfermé la belle princesse dans un rôle qu’elle n’avait pas forcément choisie, un rôle qu’elle a prie par renoncement, pour être la femme parfaite ; l’épouse parfaite ! Et aujourd’hui lui ne la regarde par comme l’épouse parfaite car l’idée de l’épouse parfaite qu’il se fait c’est celle qu’il croise au boulot tout les matin maquillé, professionnelle, qui travaille, à des enfants, a su resté active, et mère, c’est celle-là qu’il va admiré, pas celle qui a su renoncé à tout par amour de son foyer ! Et cette femme soumise qui un jour se dit il faudrait que je travaille, je retrouve ma place dans la société découvre brutalement que la société l’a presque exclut, on lui proposera des postes loin de ce qu’elle savait faire. Chez elle, elle est femme de ménage, et dans la vie active que lui reste t’il des poste à responsabilités, Non elle n’a pas dirigé depuis trop longtemps ! Tous de petits boulots, pourquoi pas des ménages tient , garder des enfants, ou une formation pour se reclasser ! Le métier qu’elle aimait tant c’est fini, ou alors il faut tout apprendre à nouveau ! Alors égalité des chances homme femmes ? L’égalité pour les femmes, c’est de choisir de rester l’égale de l’homme, et pas laisser son instinct par amour guider des choix sous peine un jour de pleurer, de se retourner et de regretter. Certaine s’épanouissent de leur choix, d’autres gardent un goût amer. Le jour ou le conjoint part, ces femmes se retrouvent sans rien, juste avec leur conscience d’avoir tout donner, mais ces hommes étrangement ne quittent pas pour une femme soumise mais pour un active très souvent, qu’ils respecteront pour cette autonomie, cette indépendance qu’elles ont su gardé. Il suffit de constater combien la pauvreté touche ses femmes qui se sont sacrifiée, le bonheur des enfants est primordiale, je le concède, mais que reste t’il à ces femmes une fois que les enfants ont quitté le nid ? n’ont-elles pas le droit au bonheur aussi ? Faut-il condamné des femmes pour l’éducation de la progéniture ?

  • Le 31 août 2015 à 13:01, par Nico En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Soit elle (ou lui) se place mal dans le couple, soit elle est marié avec un con. Dans les 2 cas elle subit toutes les conséquences qui en découlent.

    Ceci dans une société qui n’a pas de considération pour la vie de famille et l’éducation des générations suivantes.

    L’exemple de cet article (trop stéréotypé féministe) n’est pas le cas de tous les couples, beaucoup trouve leur équilibre. Par contre le point commun de beaucoup de couples est :

    • celui / celle qui se charge du foyer est considérée comme sans emploi (voir au frais de la société pour les pauvre 300 € de CAF perçu)
    • celui qui bosse est dégoutté de ne pas pouvoir profiter d’avantage de sa famille et d’être bloquer dans le monde professionnel (au risque de mettre toute sa famille dans la merde si il/elle perd son emploi)

    Ma femme a choisi de s’occuper de nos enfants plutôt que ce soit fait par quelqu’un d’autre. Elle gère aussi la paperasse, le foyer, les finances, ...

    Résultat :

    • nos enfants sont heureux,
    • le foyer tourne mieux, on profite les uns des autres le soir et week end,
    • on est dans la merde financièrement malgré que je travaille une cinquantaine d’heures par semaine,
    • certains soirs je n’ai pas la chance de croiser mes enfants quand je finis trop tard le travail,
    • ma femme est considérée avec ses journées « actives » de 7hr à 21hr comme une glandeuse / chômeuse (même par ses parents).

    — -
    @Jacques : top le terme « ingénieur domestique » !

  • Le 23 décembre 2015 à 12:25, par Aurore En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    Bonjour,
    C’est vrai que l’avenir d’une mère au foyer n’est pas bien tracé. C’est pour cela que j’ai monté ma propre affaire. À mon avis, si on ne se débrouille pas, personne ne va nous aider à sortir du pétrin. J’ai donc fait de mon mieux avec le coup de pouce de Jasmine

  • Le 12 juin 2019 à 09:37, par quote En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    La justice argentine a condamné un homme à indemniser son ex-femme en lui versant 8 millions de pesos (environ 157 000 euros) pour les tâches ménagères qu’elles a faites pendant leurs 27 ans de mariage, rapporte lundi 10 juin la presse locale. Cette femme de 70 ans, diplômée en économie, s’est consacrée à l’éducation de ses enfants et aux travaux du foyer pendant leur vie commune.

    La dépendance économique des femmes vis-à-vis de leurs maris est l’un des mécanismes centraux à travers lesquels on subordonne les femmes dans la société, a expliqué la juge Victoria Fama. La magistrate a fixé une somme raisonnable pour rééquilibrer la situation économique disparate des époux.

  • Le 31 mars à 18:16, par quote En réponse à : Mère au foyer : dévalorisée, démunie et dépendante !

    « Quand je me suis séparée, j’ai dû racheter à mon mari la part de travaux qu’il avait fait dans la maison. Et moi, tout le ménage, toute la cuisine, les courses que j’ai faites ? Le notaire m’a répondu : ça vaut rien ça madame ». Cette non reconnaissance de la valeur du travail des femmes, notamment lors des séparations, c’est une grande arnaque qui se fait avec l’assentiment de professionnels. Personne ne monte des murs le ventre vide.

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