Le fabuleux destin d’Amélie Poulain

4 février 2002,
par Romy Têtue

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J’ai ENFIN vu (un an après sa sortie !) le dernier film tant loué de Jean-Pierre Jeunet.

Bon, bon, bon... Je ne vais pas m’échiner à allonger la liste des qualificatifs élogieux qui sont venus saluer ce film. D’autant plus que j’aime bien-beaucoup Jean-Pierre Jeunet, je ne suis donc pas très objective. Quand même... c’est du bonheur à la petite cuillère ! Et je me régale toujours de l’art qu’à Jeunet à filmer d’aussi près les trois fois rien qui font tout, ces petits détails apparemment insignifiants qui font la vie.

Mais... juste une question qui me travaille...

Du destin fabuleux d’Amélie Poulain partout l’on parle désormais, et j’en ai entendu, plus que de raison, qui s’extasiaient sur le parcours fléché qu’Amélie impose à l’élu de son cœur, ceux-ci et celles-là espérant très sérieusement qu’un jour semblable jeu de piste leur soit proposé. Really ? Ne suis-je donc entourée que d’inconscient·e·s prêt·e·s à s’embarquer dans n’importe quelle folie, rêve ou traquenard ? dans l’espoir, sans doute, d’y gagner, comme par miracle, le gros lot de l’amour ?

Les temps sont durs pour les rêveurs entend-on dans le film... et sans doute je ne dois pas en faire partie, car je n’aimerais pas, quant à moi, qu’on me prenne pour une pigeonne, et qu’on me fasse le coup : suivre des petites flèches tracées au sol à la craie bleue (ou en graines pour pigeon), jusqu’à dieu sait où, et on ne sait pour quoi... très peu pour moi ! Me convier à kyrielle de rendez-vous pour la plupart avortés en lapin... Non, décidément non, dans la vraie vie, cela ne me ferait pas rêver. Serait-ce donc que je suis un peu... coincée ? Parce que vous iriez, vous ???

C’est plaisant sur la toile, dans la logique onirique du conte de fée, c’est grisant, tendre et fantastique, certes, fabuleux, mais en vrai !?! N’est-il pas éperdument puéril de se laisser entraîner dans une telle magouille quand on n’en connaît pas l’issue ? Puéril ? C’est précisemment ce qui fait le charme de nos deux tourtereaux : une Amélie Poulain (oui, comme le chocolat de notre enfance), petite fille sensible et timide (coincée ?), qui aime faire des ricochets sur le canal Saint Martin, et un Nino Quincampoix, petit garçon étrange et décalé, qui collectionne les photos abandonnées autour des photomatons. Oui, j’aime moi aussi me laisser séduire par leur candeur infantile, mais pas au point de souhaiter leur ressembler et me précipiter sans réfléchir dans le délire de le·la premièr·e inconnu·e venu·e.

On peut savourer le merveilleux parfum de bonheur de ce film, sans pour autant confondre fable et réalité.

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