Le nouveau clip d’Ibrahim Maalouf est un puissant appel à fraterniser et chérir nos différences.
Dans leur voiture, deux policiers écoutent un flash d’informations qui parle de couvre-feu, d’interdiction des rassemblements, d’opérations d’infiltration policière de réseaux clandestins… Les mélanges entre les populations différentes et les français de souche sont illégaux depuis mars 2020. Glaçant.
Ainsi commence le dernier clip d’Ibrahim Maalouf, un trompettiste de jazz de renommée internationale qui vient de faire l’expérience de l’état d’urgence français : alors qu’il se rendait à Londres pour un concert, il a été arrêté pour un signalement « Interpol positif » avant d’être finalement relâché.
Reprenant l’hymne féministe de Beyoncé, Run The World (Girls), ce clip dystopique montre une France fasciste, où les personnes « différentes » doivent porter un « badge de reconnaissance ». J’ai donc imaginé que c’étaient des femmes qui prendraient la tête de la résistance dans un tel contexte. Mais une résistance non armée, artistique même. Car je crois que l’art peut permettre de se réconcilier en encourageant les gens à mieux se comprendre.
Les deux policiers infiltrent effectivement un rassemblement clandestin. La tension est à son comble quand le personnage principal, la danseuse française Hajiba Fahmy, les approche… mais ils fraternisent.
Un puissant appel à éviter le pire et à nous étreindre les uns, les unes et les autres.
Vos commentaires
1. Le 9 octobre 2016 à 13:52, par quote
En réponse à : Run The World (Girls)
Autre dystopie, peu réconfortante, critiquant le journalisme :
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