Flattr : flattez-vous les uns les autres !

Le micropaiement pour rémunérer le Web

28 janvier 2011,
par Romy Têtue

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Comment encourager les œuvres et publications que vous aimez ? Adoptez Flattr, nouveau réseau social de micropaiements rémunérant la création sur le Web.

Flattr [1] est un système de micro-dons dont le but est de favoriser la rémunération de la création sur le Web [2], en aidant les gens à partager non seulement du contenu, mais également de l’argent.

Le principe de Flattr

Comment devenir flattreur ?

  1. Ouvrez un compte Flattr et approvisionnez-le d’au moins 2 euros (via PayPal).
  2. Décidez de la somme, entre 2 et 100 euros, que vous souhaitez consacrer chaque mois aux flattreries. Il ne sera jamais dépensé plus ni moins : c’est fixé, sans surprise.

    Monthly Flattr amount

  3. Lorsque vous surfez sur le Web, cliquez sur les boutons Flattr des sites qui vous plaisent. Votre budget mensuel sera réparti également entre les différents flattrés.

    Exemples de boutons Flattr
    Par exemple, si vous avez décidé de distribuer 5 euros par mois et que vous avez cliqué 10 fois dans le mois, cela fera 5 / 10 = 0,5 € par flatterie. Si vous ne cliquez qu’une fois le mois suivant, un seul flattré empochera la totalité de vos 5 euros mensuels.

[edit] Attention, ce bouton souffre d’un défaut ergonomique dommageable : il faut cliquer sur sa partie basse pour que le clic soit comptabilisé, et non pas sur sur le chiffre comme c’est le réflexe. De plus Flattr ne supporte pas les vieux navigateurs, notamment IE 6 et 7 où ce bouton ne s’affiche pas.

Le fonctionnement de Flattr est simple et fiable

Flattr s’attache à ce que le mode opératoire soit le plus simple possible (boutons) et à ce que les utilisateurs aient une vision et un contrôle clairs de leurs finances (tableau de bord).

Tableau de bord Flattr

Ce calcul de la rémunération des créations en fonction du nombre de clics et de la provision mensuelle m’a d’abord paru complexe et peu aisé à apprivoiser. C’est finalement très simple, puisque je n’ai à me préoccuper que du montant que je souhaite donner, en dosant ma générosité selon mes moyens. Flattr s’occupe du reste et me décharge d’avoir à évaluer ce que mériterait l’œuvre flattrée : c’est l’ensemble des dons qui en décidera.
Je peux donc aimer beaucoup et cliquer partout sans restriction, puisque ça ne me fera pas dépenser davantage. C’est très fort !

Ce système est aussi financièrement plus avantageux que les dons via PayPal, note Stéphane Laborde : un seul transfert global du donneur, et une seule demande du receveur, et donc le micro don ne sera pas taxé à 33% comme il l’est actuellement sur PayPal pour 1 euro versé. Flattr se propose donc d’offrir une "chambre de compensation" de micro transactions, évitant ainsi la taxation abusive.

Comment être flattré ?

  1. Commencez par ouvrir un compte Flattr, comme indiqué ci-dessus.
  2. Installez le bouton sur vos créations, très simplement : en copiant-collant un bout de code JavaScript. Si vous utilisez un outil de publication, il existe certainement un plugin qui fait cela pour vous.

À la manière des boutons Digg qui ont fleuri sur les blogs, le compteur Flattr est incrémenté à chaque clic, reflétant l’intérêt apporté à votre travail, de façon plus constructive que les boutons « like » mouchards de Facebook.

Le succès d’un tel système dépend du nombre d’utilisateurs. Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, plus il y a d’abonnés à Flattr qui cliquent au bénéfice d’un même créateur, plus les petites sommes s’additionnent et forment un pécule intéressant,
note numerama. Je ne suis pas certaine que la mayonnaise prenne vraiment en France où l’argent reste tabou, mais deux mois après son lancement, Flattr comptait déjà 20 000 membres. Soit au moins 40 000 euros à distribuer. Et en voici un qui témoigne positivement de son premier mois d’utilisation et premiers revenus : C’est donc un essai transformé pour Flattr qui va devenir la seule source de revenus de ce blog et qui réussit à mettre en place un concept intéressant !

Quelle bonne idée !

Lancé par le suédois Peter Sunde, cofondateur du fameux site de partage de fichiers, The Pirate Bay, Flattr est directement inspiré par le concept du mécénat global imaginé par Francis Muguet, chercheur français spécialiste des nouvelles technologies, en coopération avec Richard Stallman, fameux défenseur du logiciel libre. La SARD développe cette idée en France.

En pleine période HADOPI, avec la question centrale de la rémunération de la création, Flattr se positionne comme une solution extrêmement intéressante. note Damien Clauzel dans sa présentation de Flattr. Il permet non seulement de définir mensuellement la somme qui sera consacrée à soutenir les auteurs (comme une sorte de licence globale :), mais aussi de court-circuiter les intermédiaires (majors, distributeurs et revendeurs) qui sont à l’origine du prix élevé des œuvres numériques.

Moi, j’y crois. Et vous ?

Y’a même des boutons Flattr sur les validateurs du W3C !

Voir en ligne : http://www.flattr.com

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