Féminiser au point médian

Formes contractées de genre

25 août 2016,
par Romy Têtue

Mots-clefs associés à cet article :

Parenthèse, tiret ou point médian ? Quel signe adopter pour les formes contractées des variantes féminine et masculine ?

Plusieurs pratiques existent pour écrire de façon contractée que « nous sommes motivés et motivées » :

  1. Nous sommes motivéEs
  2. Nous sommes motivé(e)s
  3. Nous sommes motivé/e/s
  4. Nous sommes motivé-e-s
  5. Nous sommes motivé·e·s
  6. Nous sommes motivé.e.s

Si celles-ci visent à écrire de façon plus inclusive, elles ne se valent pas. La typographie est porteuse de sens et la comprendre vous évitera de commettre des erreurs ou des contresens.

1. Capitale : motivéEs

La lettre capitale pour marquer le féminin est parfois employée par certainEs militantEs féministes, notamment de langue allemande. Son usage est controversé car la capitale accentue le féminin, au risque, pour celleux qui découvrent cette graphie, de n’y percevoir que le féminin, renforcé, sans plus aucune mixité : c’est un peu contre-performant. Pis encore sur Internet, où écrire en capitales équivaut à CRIER [1].

À éviter donc. Sauf si vous voulez casser les oreilles pour vous faire entendre, ce qui peut se défendre, comme parti-pris.

2. Parenthèse : motivé(e)s

La parenthèse est couramment employée, notamment dans les documents administratifs, comme sur nos cartes d’identité française : « né(e) le ». Elle peut également être utilisée pour noter un pluriel facultatif : « le(s) musicien(ne)(s) ».

À l’inverse de la capitale, la parenthèse atténue. Son usage [2] est jugé discriminant car on met littéralement le féminin entre parenthèses, l’isolant, le présentant comme optionnel, et donc facultatif, ce qui est quelque peu contraire à l’effet voulu. La parenthèse marque l’option, or les femmes ne sont pas optionnelles.

3. Barre oblique : motivé/e/s

La barre oblique (slash) s’emploie dans les expressions alternatives comme « et/ou ». Son usage est donc approprié pour marquer les alternatives de genre. Cependant certain/e/s lui reprochent, un peu comme pour la parenthèse, si pas de mettre le féminin à part, de séparer les deux genres… mais c’est confondre avec son usage en mathématiques, où elle symbolise effectivement la division.

En pratique, la barre oblique est plutôt encombrante, surtout pour les mots au pluriel, mais elle reste la forme la plus claire pour des formes comme « directeur/trice ». On l’utilisera moins pour les accords adjectivaux que pour les termes permutables, en particulier pour les articles et pronoms de la 3e personne : « le/la journaliste » et « il/elle est efficace ».

4. Trait d’union : motivé-e-s

Préférable est l’emploi du trait d’union pour, comme son nom l’indique, sa forte symbolique unioniste : « musicien-ne-s », « motivé-e-s », et même l’article « un-e ».

5. Point médian : motivé·e·s

Certain·e·s, dont je suis, préfèrent le point médian (ou point milieu), pour s’adresser à tout·e·s. C’est une variante du trait d’union, sur lequel il a l’avantage d’être plus discret car typographiquement neutre et occupant moins d’espace. Il ne freine pas la lecture. De plus, il ne divise pas les mots en fin de ligne. Enfin il peut être combiné avec le tiret des mots composés : « vice-doyen·ne ».

Si vous ne savez pas comment le saisir avec votre clavier, cherchez dans le mode d’emploi de votre ordinateur ou dans votre moteur de recherche favori [3], sinon usez simplement du tiret, mais surtout pas du point final (ci-après).

6. Point : motivé.e.s

Dans de mauvaises compositions, le point médian est parfois remplacé par un point final (ou point bas) : « des élèves peu motivé.e.s ». C’est un usage à éviter car il est incorrect et constitue alors une gêne à la lecture : le point marque la fin d’une phrase, un point c’est tout !

Point n’abusera !

Bref, on évitera les capitales et les parenthèses pour les formes contractées des variantes de genre et on réservera la barre oblique aux pronoms et articles permutables.

Pour des raisons de cohérence et d’esthétique, on préférera le point médian, qui convient à toutes les formes contractées. À défaut, le trait d’union.

Enfin, rappelons qu’il est possible de rencontrer ces différentes typographies au sein d’un même texte, utilisées à bon escient. Par exemple : « Offre d’emploi (H/F) : vice-doyen·ne pédagogique ».

Dans tous les cas, il convient d’user des formes contractées avec parcimonie. Elles s’emploient quand on veut alléger le texte en évitant les répétitions et/ou lorsqu’on a affaire à des mots dont les variantes féminine et masculine ne diffèrent que légèrement. Comme toute abréviation : point trop n’en faut. Rappelons qu’en truffer ses textes et/ou se contenter de féminiser ne suffit pas à écrire de façon inclusive. Privilégiez les termes épicènes et les formulations non genrées. Point médian en dernier recours. Sinon tiret.

À l’oral, la forme contractée « bonjour à tou·te·s » se lira intégralement : « bonjour à tous et à toutes », comme pour les abréviations.

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Vos commentaires

  • Le 26 août 2016 à 13:19, par Franck En réponse à : Féminiser au point médian

    C’est vrai que le point médian est judicieux, sauf qu’il est difficile à trouver sur un clavier (Windows, Linux, Mac, …) alors qu’un simple tiret est accessible en une (voire deux touches). Ça restera le principal écueil à son usage je pense.

  • Le 26 août 2016 à 14:44, par Vincent En réponse à : Féminiser au point médian

    Bonjour,

    Lecteur assidu de tes billets et toujours heureux d’y découvrir des pépites, je suis complétement défavorable à toutes ces graphies qui heurtent l’œil, la typographie, la facilité de lecture et qui ajoutent des incohérences grammaticales qui n’aident certainement pas celles et ceux qui ont des difficultés à lire ou à apprendre la langue.

    Sans parler des lecteurs d’écran qui vont restituer le tout de manière absurde.

    Oui, la grammaire - et les mauvaises habitudes - masquent le féminin.
    Non, ça n’a pas lieu d’être - encore que je comprenne qu’on puisse préférer d’autres combats.

    Je prône cependant d’utiliser de la vigilance - ne pas oublier la moitié de l’humanité - et des formes plus littérales pour embrasser tout le monde : celles et ceux, (Français, Françaises, Belges, Belges, comme disait Desproges).

    Une autre solution que j’aime bien aussi est de privilégier alternativement l’un ou l’autre genre. Dans un récent rapport - d’accessibilité, justement - qui parlait de personnes aveugles, hommes et femmes, effectuant des tests et de celles qui les accompagnaient, hommes et femmes aussi, j’ai choisi arbitrairement d’appeler « testeurs » les premiers et « accompagnatrices » les autres.

    Puisqu’on est dans le détail, je ferai remarquer que l’exemple du « Point : motivé.e.s », « des personnes peu motivé.e.s », est erroné. Il faudrait bien sûr écrire « des personnes peu motivées », sans aucun fatras destiné à se souvenir que la personne est bien au féminin même quand elle est très masculine... ;-)

  • Le 27 août 2016 à 20:04, par Stéphane Bortzmeyer En réponse à : Féminiser au point médian

    Il serait intéressant d’étudier plus en détail les conséquences techniques des différents choix. Tu notes que le point médian a l’avantage de ne pas diviser les mots mais qu’en est-il pour les autres ? (Je soupçonne que la barre oblique a cet inconvénient, sans compter des fonctions comme le comptage des mots d’un texte, que ces barres obliques fausseraient sans doute). Un autre exemple est celui des lecteurs d’écran (remarque de Vincent).

  • Le 27 août 2016 à 20:06, par Stéphane Bortzmeyer En réponse à : Féminiser au point médian

    Franck : sur Linux (et les autres Unix), Compose Point Tiret (l’utilisation de la touche Compose a l’avantage d’avoir des séquences « logiques » et facilement mémorisables). Romy avait déjà traité la mauvaise situation de Windows.

  • Le 31 août 2016 à 00:57, par Vincent M En réponse à : Féminiser au point médian

    Merci pour ce rappel, et en effet, comme le signale Stéphane, le point médian est facile à utiliser sur les claviers linuxiens (pour ma part la combinaison par défaut est alt gr+/. Le point médian se nomme aussi dans certains cas le « point élevé » (notamment en catalan punt volat). Mauvais en orthographe et adepte des jeux de sonorités, je peux ainsi me livrer, l’air de rien, à entendre le point médian en poing levé.

  • Le 31 août 2016 à 08:59, par StefOfficiel En réponse à : Féminiser au point médian

    « La typographie fait sens »

    Non, non, non et non !

    « La typographie a du sens »

  • Le 14 novembre 2016 à 20:20, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    L’ami Vincent a dressé un tableau comparatif des différentes solutions, selon leur lisibilité, accessibilité et facilité de mise en œuvre, au regard duquel ma préférence va à la rédaction inclusive : « Tout le monde est enchanté » évidemment, sinon au point médian : « Ils·elles sont enchanté·e·s », mais surtout pas suppléé d’une balise abbr, car c’est aux outils de consultation de savoir restituer correctement.

  • Le 16 décembre 2016 à 23:20, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    Autre proposition, d’Aewni, dans cet intéressant article : Écriture inclusive et lisibilité : l’apostrophe ! Ce qui nous donne donc : “Enchanté’e très cher’e, vous êtes la’e bienvenu’e ici”.

    Mais vue sa signification, l’élision, que remplace l’apostrophe dans cet exemple ? Il serait plus correct d’écrire « Enchanté’ très cher’, vous êtes l’bienvenu’ ici ». C’est-à-dire matérialiser les voyelles finales marquant le féminin par leur élision, puisque l’apostrophe élide. Ça n’est pas dénué d’élégance… mais en fait une phrase accordée au féminin et non mixte, ce qui n’est pas l’effet recherché ici.

  • Le 17 février 2017 à 23:30, par Katalina En réponse à : Féminiser au point médian

    Bonjour à tou·te·s.
    @Romy : immense merci pour vos tutos, ils m’ont permis de beaucoup apprendre et, mieux, de beaucoup comprendre le codage d’un site web. Je me couche moins ignorante après en avoir lu un !
    @Tou-te-s : la question des parenthèses pour « caser » le féminin me semble rejoindre celle du slash. En effet, dans les deux cas, seul le nom masculin apparaît en entier, le nom féminin devant se contenter d’un simple suffixe : producteur(trice) ; développeur/euse.
    À quand le plaisir de lire quelque part : productrice(teur) ; dévelopeuse(eur) ? Et ne serait-ce que pour le plaisir des protestations qui ne manqueraient sans doute pas d’affluer. Certains petits plaisirs peuvent parfois devenir de grandes joies !
    Amicalement à tou·te·s.

  • Le 31 mars 2017 à 08:14, par e-jambon En réponse à : Féminiser au point médian

    Avez-vous envisagé le coût ?

    Un indice : 7.10⁶ pages imprimées par mois pour le seul conseil d’état (700 personnes, grosso modo), et ce après une dématérialisation sévère (qui a du continuer, le chiffre a environ deux ans).

    1 page = 45 lignes (grosso modo). 1 ligne = 100 caractères.
    J’ai fait le compte sur quelques textes. En moyenne, je trouve (largement arrondi à la moyenne la plus faible constatée) 30 caractères pour 15 lignes.

    Faites les comptes => 150K pages de .é.e.s ou de .eur.rice etc...

    J’ai évoqué un chiffre que je connais pour être un fait sur 700 agents dans UNE administration... une _petite_ administration. Maintenant, même en imaginant que ce sont les plus gros consommateur d’impression (disons qu’ils consomment trois fois plus que n’importe quel autre administration), il y a plus d’un million d’agents dans les administrations publiques. Alors faites le calcul mensuel / annuel. RIEN que pour les administrations, hein.

    Imaginez donc dans les entreprises... Certes, individuellement, le personnel consomme nettement moins. Mais rapporté aux individu, la consommation de l’entreprise ne doit pas négligeable non plus (je n’ai pas de chiffres).

    Plutôt que de se branler le cerveau avec des trucs douteux, on pourrait, par exemple, militer / continuer de militer sur des problèmes _beaucoup_ plus urgent, comme par exemple le harcèlement de rue.

    Et comme ça, on ne perdrait pas non plus de temps à déchiffrer / écrire des trucs qui souffrent beaucoup plus d’être difficile à déchiffrer que de l’absence de rigueur dont l’auteur pourrait éventuellement faire preuve.

  • Le 4 avril 2017 à 14:14, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    Au contraire, les formes contractées, comme toute abréviation, prennent moins de place que la forme étendue ! Mais je peine à comprendre ce que vous essayez de calculer là… le coût de quoi ? en fonction de quoi ?

    Quant à la priorisation des luttes : avez-vous envisagé qu’il était possible de lutter sur plusieurs fronts en même temps ?

  • Le 17 avril 2017 à 13:04, par Perline En réponse à : Féminiser au point médian

    Tu as oublié celui qui est d’origine des linguistes, en particulier au Québec, pionnière en ce domaine, et la plus légère : motivé-es.
    Le trait d’union est un lien, donc message positif, le pluriel accolé à la dernière lettre facilite la lecture, ainsi plus légère.
    Je suis étonnée que tu n’aies pas mis cette orthographe historique.

  • Le 20 avril 2017 à 14:13, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    @Perline : effectivement, cet article voulant juste répertorier les différents signes utilisés pour contracter, ne rentre pas dans le détail de leurs différentes mises en œuvres respectives. Merci du rappel.

  • Le 11 juillet 2017 à 21:21, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    Le projet de réforme des claviers français prévoit de faciliter la saisie du point médian, qui serait visible sur l’une des touches. Selon Raphaël Haddad, auteur d’un manuel d’écriture inclusive : Le point milieu n’est pas seulement le meilleur moyen de faire apparaître le féminin et le masculin en ayant recours à un signe de ponctuation, c’est aussi un véritable signe de ralliement syntaxique adopté par un nombre croissant de structures ! Voir son accessibilité accrue sur nos claviers grâce à l’AFNOR laisse présager un développement significatif de l’écriture inclusive, et par ce biais, une progression de l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Lire aussi, sur le site de l’AFNOR : L’écriture inclusive, une option retenue dans la future norme volontaire sur le clavier français

  • Le 28 septembre 2017 à 09:35, par Pinkilla En réponse à : Féminiser au point médian

    merci pour ton article, j’y reviens souvent… dès que je prétends que beaucoup préfèrent le point médian.

    ceci dit, je n’aime pas motivé·e·s et je préfère motivé·es. je trouve qu’un · en moins, c’est plus lisible. je viens donc faire du lobbying ici pour le point médian unique et non doublé ;-)

    … et je suis intéressé par l’avis des autres

  • Le 14 octobre 2017 à 01:21, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    Les éditions Hatier se vantent d’avoir « publié le premier manuel scolaire en écriture inclusive », aussitôt décrié par le Figaro, l’animateur radio Raphaël Enthoven et la Manif pour tous… Il n’y a que les vieux réac misogynes que cette écriture dérange, osef.

    Les textes de l’ouvrage sont hélas mal composés, avec des points non pas médians mais finaux, ce qui n’offre pas la meilleure des lisibilités parce qu’assimilable à des points de fin de phrase et est donc légitimement critiqué par les enseignant·e·s et orthophonistes :(

  • Le 25 octobre 2017 à 15:05, par Emmanuel En réponse à : Féminiser au point médian

    > Nous sommes motivé(e)s […]
    > Elle peut être également utilisée pour noter un pluriel facultatif : « le(s) musicien(ne)(s) joueront ». […]
    > son usage [2] est jugé discriminant car on met littéralement le féminin entre parenthèses, l’isolant, le présentant comme optionnel, et donc facultatif […]

    Je ne l’ai jamais interprété ainsi et je trouve même que cet argument est fallacieux. La parenthèse n’a jamais été utilisée pour amoindrir un élément d’une phrase. Elle ne présente pas le féminin (ou tout autre élément ainsi décrit) comme optionnel ni facultatif, mais comme une variante possible du terme (comme le point médian).
    Dans un formulaire, à la case « prénom(s) », le « (s) » n’est pas là pour option-facultatif mais comme possibilité : vous avez « un » prénom ou « plusieurs » prénoms.

    Peut-être cette interprétation faussée vient davantage du sens figuré (digression), qu’on donne au mot parenthèse que de l’usage typographique (qui peut être une digression sur une phrase longue, pas sur une lettre. Auquel cas, le tiret d’incise convient mieux à un certain moment).

    Qu’on argumente que la parenthèse nécessite deux signes au lieu d’un (·), ou qu’elle est visuellement plus présente que le point médian dans le texte, je suis d’accord (encore qu’il faille étudier les lisibilités respectives pour qui aurait des difficultés à lire ; possible que la parenthèse convienne mieux à certains lecteurs car bien marquée).

    J’ai toujours vu les parenthèses comme les deux (petites) mains qui s’ouvrent sur la colombe de la paix.

  • Le 27 octobre 2017 à 12:11, par stef En réponse à : Féminiser au point médian

    Emmanuel : bé justement, mon usage de la parenthèse (la plupart du temps) la rend optionnelle, additionnelle (souvent même je mets de multiples parenthèses), en aucun cas elle n’a la pertinence (bien qu’elle me serve parfois à préciser les choses) d’un syntagme mis « en dur » (faute d’un meilleur terme) dans la phrase.

    (Et CQFD.) ;-)

  • Le 5 novembre 2017 à 15:44, par Alice M. En réponse à : Féminiser au point médian

    C’est un peu étrange, au fond, toutes ces histoires de «  réformer le clavier  » et de mauvaise accessibilité du point médian alors que le problème vient de Microsoft et non du matériel… Cette entreprise est déjà en train de faire disparaître les «  œ  » juste parce qu’ils ne sont pas fichus de mettre autre chose que le symbole de l’euro dans les «  AltGr+lettre  »… Je suis sous Linux en disposition de clavier «  Français (variante)  » et j’ai le point médian sur la même touche que le point classique (et que le signe de multiplication, ce qui est donc doublement logique), et ce sans logiciels tiers ni matériel bizarre style bépo. Bref.
    http://www.alicem.net/files/pics/clavier_fr.png
    À part ça, si quelqu’un sait comment écrire les irréguliers dont la version féminine n’est pas juste le masculin avec des lettres en plus, je suis preneur  ! Exemple  : veuf et veuve. J’aurais tendance à écrire «  veu⋅f⋅ve  » et à partir en vrille pour le pluriel avec un troisième point, genre «  veu⋅f⋅ve⋅s  », mais ça devient chelou, et peut-être que distribuer le «  s  » pour avoir «  veu⋅fs⋅ves  » serait préféré par d’autres. Je suis un peu dans le flou.

  • Le 18 novembre 2017 à 00:42, par Emmanuel En réponse à : Féminiser au point médian

    @Alice :
    > Exemple  : veuf et veuve. J’aurais tendance à écrire «  veu⋅f⋅ve  » et à partir en vrille pour le pluriel avec un troisième point, genre «  veu⋅f⋅ve⋅s  », mais ça devient chelou, et peut-être que distribuer le «  s  » pour avoir «  veu⋅fs⋅ves  » serait préféré par d’autres.

    Et pourquoi vouloir absolument user du point médian ? Le point médian, comme la parenthèse, visent à donner une formulation compacte, abrégée qui devra se lire « dépliée » (veu⋅f⋅ve⋅s devra se lire « veufs et veuves), pas à systématiser les abréviations lorsqu’on écrit (sinon on donne vite dans le format des petites annonces de journaux).
    Je pense qu’en l’occurrence, la forme « veufs et veuves » ou « veuves et veufs » restent les formes les plus indiquées.
    De la même manière, dans un texte courant on écrira : « il est en première année d’études de médecine » et non : « il est en 1re année d’études de médecine », « c’est la première fois que je vais au cinéma » et non : « c’est la 1re fois que je vais au cinéma ».

  • Le 19 novembre 2017 à 16:16, par Alice M. En réponse à : Féminiser au point médian

    @Emmanuel
    Merci pour la réponse  ! Bizarrement, j’avais oublié la bête possibilité du «  ou  », haha. Bien vu. Et ouais je suis moi aussi contre les abréviations à outrance et les chiffres dans des phrases à la con genre «  Commander 1 pizza pour 2  » ou whatever, et c’est vrai que la plupart des journalistes font nawak à ce niveau («  4 plaintes pour blabla  »  ; souvent sans espace insécable, en plus, ou avec une insécable non justifiante). Lire le Lexique de l’Imprimerie nationale n’a fait d’ailleurs que me conforter dans mes choix. Bref, je pars de plus en plus en hors-sujet  ; salut.

  • Le 22 novembre 2017 à 11:11, par Olivvv En réponse à : Féminiser au point médian

    D’un point de vue strictement typo, Je trouve l’espace avant et après le point trop grand. Pour cet aspect là, Le point bas rallonge moins le mot, et la lecture m’est plus aisée. Si l’usage du point Médian se généralise j’imagine que les concepteurs de typo prendront ce nouvel usage en compte.

  • Le 18 janvier 2018 à 15:23, par Michael Colignon En réponse à : Féminiser au point médian

    Salut, je n’aime vraiment pas l’écriture inclusive avec le point médian car justement ça casse complètement la lecture, j’ai lu la partie où tu écris que ça prend moins de place et comme j’étais sceptique j’ai voulu vérifier, je me suis donc armé d’un papier et d’un stylo à défaut d’une latte et...le tiret prend moins de place que le point médian dans ton propre texte, c’est ballot.

  • Le 17 mai 2018 à 09:22, par Abby MEYER En réponse à : Féminiser au point médian

    Bonjour à tous ! J’étais vraiment pas très convaincue par l’écriture inclusive au départ ! Je me disais encore un truc qui ne sert à rien pour la soi-disante égalité homme/femme et tout le bla-bla... Finalement, je l’utilise vraiment car je la trouve bien plus pertinente. Par exemple avec les groupes d’amis sur Fb ou Whatsapp. Je m’explique : dans mes groupes d’amis, il y a femmes et hommes, alors lorsque je demande « Qui est motivé.e.s pour aller boire un verre ? » j’éprouve beaucoup plus le sentiment de m’adresser à tous mais aussi à chacun en particulier. Pour ma part c’est la manière 6. Point : motivé.e.s que j’utilise car plus efficace dans la pratique.

  • Le 11 janvier 2021 à 21:27, par Sid En réponse à : Féminiser au point médian

    « Il n’y a que les vieux réac misogynes que cette écriture dérange, osef »

    Et aussi les gens qui ont fait de la linguistique (non-teintée d’idéologie politique, je précise), car morphologie et sémantique sont deux choses différentes. Comme le disait Vincent plus haut, on écrira forcément « des personnes motivées » car le genre grammatical du mot est indépendant des concernés (concerné-e-s pour vous faire plaisir). Selon la même logique, il est absurde de considérer que l’accord grammatical par défaut au masculin exclut qui que ce soit puisque sémantiquement parlant, il est neutre (plus exactement, masculin+féminin)

    Je n’aborderai pas certaines raisons plus, « psychologiques » disons car quand on se sent agressé par une langue, généralement le problème ne vient pas de la langue... Complètement d’accord que mettre ça sur le même front que le harcèlement de rue ou les féminicides est franchement de mauvais goût

    En passant, de nombreuses associations de handicapés et dyslexiques ont pointé du doigt les inconvénients de l’écriture inclusive. Autant de gens qui seront certainement ravis d’apprendre que leurs difficultés d’adaptation concrètes sont « osef » dès qu’elles heurtent des paramètres idéologiques pour le coup très abstraits...

  • Le 11 janvier 2021 à 22:39, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    Petit rappel pour celleux qui n’ont pas étudié la linguistique (on apprend ça en première année) : prétendre que « le masculin est neutre » est discutable et — puisque vous semblez vous en défendre — fortement teinté d’idéologie politique, celle du 17e siècle qui, à la demande du très misogyne Richelieu, réforma arbitrairement la langue pour imposer le masculin au détriment des autres genres.

    Mais la langue est vivante et résiste aux manipulations politiques. Elle est forgée par ses locuteurs et locutrices qui innovent constamment, entre autres par les différentes graphies dont témoigne cet article, pour exprimer le monde contemporain, divers et mixte, où les femmes ont pris place. Nous ne sommes plus au 17e siècle ;)

    Enfin, arguer du handicap contre l’écriture inclusive montre que vous êtes mal renseigné : je vous invite donc à consulter les études et tests réalisés par les personnes concernées (qui donnent le point médian comme la moins pire des abréviations inclusives).

  • Le 2 février 2021 à 19:34, par Idir En réponse à : Féminiser au point médian

  • Le 13 février 2021 à 16:31, par Romy Têtue En réponse à : Féminiser au point médian

    Pas très efficaces, ces plugins qui ne bloquent que très partiellement l’écriture inclusive ! En réalité, ils ne corrigent que quelques abréviations (celles avec tirets et points bas ou médians pour ne garder que la forme masculine), laissant les doubles flexions et autres formulations et abréviations inclusives. De même avec le plugin Inclut, injecteur d’écriture inclusive, du même auteur, qui injecte des grosses puces dans les mots (au lieu de points médians, tirets ou autre) et remplace les articles à tort et à travers, modifiant stupidement le genre grammatical des noms communs…

    Ce n’est pas très étonnant : il est difficile d’automatiser ce genre de « corrections » sans, de plus, altérer le sens initial des textes. Mais ces plugins sont surtout mal fichus : c’est du bricolage qui témoignage d’une compréhension linguistique très superficielle.

  • Le 3 mars 2021 à 09:00, par Idir En réponse à : Féminiser au point médian

    Merci pour le diagnostic. Je vais travailler à une version améliorée.

  • Le 19 avril 2021 à 11:43, par Alscaux En réponse à : Féminiser au point médian

    « … le point marque la fin d’une phrase, un point c’est tout ! »

    Il sert aussi à écrire la forme abrégée de certains mots (point abréviatif) : p. pour « page », etc. pour « et cetera », ex. pour « exemple(s) »…

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