De l’exclusion à l’inclusion

14 octobre 2017,
par Romy Têtue

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Abondamment reproduit de par le Web, ce schéma qui provient d’un site espagnol non identifié et connaît de nombreuses variantes, permet de comprendre en une image, les différences entre exclusion, séparation, intégration et inclusion.
Exclusion
L’exclusion sociale est la marginalisation, la mise à l’écart d’une personne ou d’un groupe en raison d’un trop grand éloignement avec le mode de vie dominant dans la société. Ce processus peut être volontaire ou subi. C’est la situation qu’ont longtemps subi les femmes qui, cantonnées à la sphère domestique, étaient exclues de la vie citoyenne et économique. Tout groupe social, une bande de potes ou un milieu professionnel, s’il n’y prend pas garde peut être discriminant et provoquer l’exclusion. Celleux qui sont laissés-pour-compte en souffrent. C’est pourquoi l’on lutte contre les discriminations.
Séparation
La séparation peut être voulue ou imposée. La ségrégation raciale a longtemps pratiquée aux États-Unis, où les personnes de couleur occupaient des places à part dans les bus, par exemple, chose à laquelle s’opposa Rosa Parks. C’est aussi le ghetto, terme qui désigne originellement un quartier réservé et imposé aux juifs où ils peuvent vivre selon leurs lois et coutumes particulières, au milieu de peuples étrangers. Longtemps, garçons et filles ont été séparés à l’école : la mixité scolaire ne s’est généralisée en France que dans les années 1960. Certaines pratiques religieuses séparent encore hommes et femmes.
Intégration
C’est la situation que vivent certaines populations immigrées, que l’on incite à s’intégrer à la société française, dans laquelle elles forment ensuite un sous-ensemble, au risque du communautarisme, voire de la ghettoïsation… Vis-à-vis du handicap, l’école arrive, au mieux, à l’intégration, ce qui est ressenti comme insuffisant par les parents d’enfants handicapés. C’est la situation que connaissent aujourd’hui les femmes au travail et en politique : désormais intégrées, mais moindrement rémunérées et encore exclues des postes décisionnaires.
Inclusion
Il semble y avoir un malentendu avec l’inclusion. Certain·e·s rejettent les démarches inclusives en les critiquant comme… exclusives ! Dissipons donc… Non, ce n’est pas un anglicisme. Pour les matheux, ça ne désigne pas la partie commune de deux ensembles (AND) ni le plus petit dénominateur commun. Au contraire, une approche inclusive est englobante (OR) : elle rassemble. C’est vivre ensemble. Craignant la dilution, ses détracteurs ont peur d’y perdre leur identité et prônent la séparation voire l’exclusion. Au contraire, l’inclusion permet à chacun·e d’être qui il ou elle est et de donner le meilleur de soi dans un collectif.

C’est le Web, tel qu’il a été conçu par Tim Berners-Lee, dit « Web for all », qui passe par l’internationalisation (i18n) et l’accessibilité (a11y). C’est l’approche à laquelle je suis attachée et que je défends.

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