Je passe des heures à essayer des chaussures en boutique. À hésiter en déambulant dans le magasin pour me faire une idée. Au mieux, je claudique dès le troisième aller-retour et je repose le modèle en rayon sans regret. Au moins suis-je rapidement fixée. Au pire, ce n’est qu’au bout d’un jour ou deux que la chaussure se révèle insupportable. En fin de compte, je n’arrive à porter qu’une paire achetée sur quatre. Et je remets mes vieilles grolles, les usant jusqu’à l’agonie, en rêvant d’escarpins sexy ou de jolies ballerines, assez confortables pour les mettre à mes pieds.
En attendant, je porte des sabots médicaux à la maison et de grosses tongs allemandes dans la rue, respectivement des Crocs rouges et des Birkenstocks — il faut bien le dire, quand c’est si difficile de trouver chaussure à son pied. Non, je ne suis pas une fashion victim. J’ai juste mal aux panards.
L’autre jour encore, cherchant à me chausser un peu plus élégamment pour l’automne, en vue d’un événement où je préférerais paraître avec autre chose que mes tennis râpées, presque trouées, j’ai fait toutes les boutiques de pompes en marge de la manif, où nous étions nombreux [1], en vain. J’ai même failli céder à la tentation d’intervertir les mocassins de deux paires différentes, pour repartir avec un pied chaussé d’une pointure de plus que l’autre, seule configuration où je me sente bien. Mais il a fallut me résigner à continuer dans mes vieilles tatanes et tant pis pour l’amour-propre.
C’est pourquoi je ne remercierais jamais assez la copine qui, le lendemain, ayant acheté par correspondance une paire de Crocs trop grandes pour elle, m’a fait découvrir qu’il existait des modèles plus mignons que les fameux sabots de couleurs vives qui sont si à la mode, en l’occurrence une ballerine Crocband™ Flat sagement marron expresso qui donne le change sans renoncer au confort [2], qu’elle m’a donc offerte et que je m’étonne, non sans joie, de ne plus quitter depuis.
Un proverbe chinois dit : si tu te crois malheureux, achètes-toi des chaussures trop petites
. Réciproquement, vous ne pouvez pas imaginer le soulagement d’être confortablement chaussée. Et c’est ainsi que les crocs d’une amie m’ont rendu le sourire...
Vos commentaires
1. Le 12 octobre 2010 à 13:54, par cybie
En réponse à : Je prends mon pied dans les crocs d’une amie...
Eh bien excellente trouvaille. Je vais essayer de voir si je trouve ça sur paris ... ca me tenterait bien ... C’est tout comme toi, j’ai gardé mes chaussures qui sont en train d’agoniser :D
mais il faut que je trouve vite une roue de secours !
2. Le 13 octobre 2010 à 00:15, par EricF
En réponse à : Je prends mon pied dans les crocs d’une amie...
Je suis un inconditionnel des Crocs depuis 2 ans, je les porte aussi bien à la plage qu’au jardin ou pour aller au pain.
Qui plus est, ces chaussures semblent inusables !
3. Le 2 avril 2011 à 12:50, par Jessi
En réponse à : Je prends mon pied dans les crocs d’une amie...
Bonjour,
souffrant d’hallux-valgus aux 2 pieds (pas trop prononcés mais en voie de développement...), j’ai beaucoup de mal à me chausser et même les baskets à l’avant le plus large sont encore trop serrées pour moi et peuvent me déclencher de violentes douleurs.
Vous dites que vos pieds vous font souffrir et que les chaussures crocs vous ont apporté un réel soulagement alors forcément cela m’intéresse :) mais comme vous n’avez pas dit quelle était la cause de vos douleurs, je ne peux pas être certaine que ces chaussures soient la réponse à mes problèmes de pieds...
J’aimerais donc savoir si c’est également d’hallux-valgus que vous souffrez ou bien d’autre chose ?
Merci !
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