Comment ça se soigne ?

Lors des premières crises, j’ai complètement paniqué : vu les symptômes très étranges, avec perte de mémoire, j’ai cru que je perdais la tête !

Diagnostiquer

Après plusieurs examens (dont IRM cérébrale) qui ne montraient aucune anomalie, un premier diagnostic de migraine a été établi avec mon médecin généraliste. Il faut savoir qu’aucun examen ne permet de déceler une migraine. Le diagnostic se fait donc sur interrogatoire.

Cependant les médicaments anti-migraineux classiques qu’il me prescrivit ne me firent aucun effet notable. Je ne savais pas encore que le mot « migraine » n’était pas synonyme de « mal au crâne ». Je ne comprenais pas et je me croyais donc mal soignée. J’en étais réduite à faire avec les moyens du bord, en l’occurrence boire énormément de café, seule chose qui me soulageait réellement… mais me donnait des palpitations !

Outre le risque de faire pire que mieux, l’automédication peut être dangereuse avec risques de dépendance, d’accident cardio-vasculaire, d’IVG [1], etc. N’attendez pas que ça passe, en vous débrouillant comme vous pouvez… jusqu’à la prochaine crise. La migraine se soigne ! Consultez un spécialiste.

Consulter un spécialiste

J’ai finalement consulté un spécialiste — une neurologue à l’hôpital Lariboisière — qui a confirmé et complété le diagnostic : « migraine péri-menstruelle avec aura complexe ». Mazette !

J’ai ainsi appris qu’il s’agissait d’une maladie précise, certes méconnue, mais identifiée, et que les crises avaient toujours une fin, avec retour à la normale, sans séquelle aucune. J’étais rassurée ! Ce n’est pas qu’une « céphalée » mais une maladie avec des troubles neurologiques transitoires, heureusement sans aggravation sur la durée. Au contraire, elle peut s’atténuer, voire disparaître, avec le vieillissement.

Savoir cela m’a rassurée et a fait disparaître l’inquiétude qui aggravait les crises, qui sont dès lors devenues beaucoup moins insupportables.

Trouver le bon traitement

Sur son conseil, j’ai tenu un journal de mes migraines et ainsi appris à distinguer les facteurs déclenchants, à les éviter et donc à diminuer la fréquence des migraines. J’ai aussi changé de matelas, consulté un dentiste, changé de lunettes. Ça n’a pas fait de miracle, mais amélioré mon confort de vie et c’est toujours bon à prendre.

Nous avons opté pour un traitement de crise. D’autres aurons besoin d’un traitement de fond, mais pas moi. Après plusieurs essais, nous avons trouvé un médicament, un anti-inflammatoire, qui me convient et me soulage efficacement ; à condition de le prendre au tout début d’une crise, ce qui n’est pas toujours évident. Depuis, ça va quand même beaucoup mieux !

Ne restez pas seul·e !

Il ne faut pas rester seul·e face à la migraine, mais au contraire chercher de l’aide, consulter un spécialiste pour trouver un traitement adapté. Apprendre à mieux connaître sa maladie aide à mieux la supporter. Parlez-en et trouvez des interlocuteurs compréhensifs.