Journalistes, collègues, blogueurs, prospects... ils n’ont tous que ce mot-là à la bouche en ce moment : « Facebook » (prononcez « fessebouc » ce qui signifie « trombinoscope »). Créé en 2004 par une poignée d’étudiants de Harvard, le site Facebook est devenu la coqueluche des « réseaux sociaux », battant des reccords de fréquentation exponentiels. Allons donc jeter un œil par là...

« Check out my Facebook profile »
J’ai reçu ce soir une invitation à rejoindre un ami sur Facebook [1]. Déjà, ça commence mal : le message est rédigé en anglais, ce qui signifie chez moi qu’il part directement à la corbeille, comme un vulgaire spam. Heureusement que j’ai l’ami en conversation directe et qu’il me convie à suivre le lien vers le site facebook.com.
Ça continue aussi mal sur le site : le formulaire de création de compte me cause lui aussi in english, et quand on sait combien les conditions d’usage sont intruisives sur Facebook (super traçabilité et fichage à vie), ça n’incite pas à la confiance de n’y rien comprendre. Ça me demande aussi des choses que je n’ai pas envie de communiquer (je suis obligée de fournir mon « full name »)... mais pour être honnête, je découvre dans un second temps que chacun(e) peut filtrer assez précisement ce qu’il souhaite diffuser ou pas et vers quel type de public, à condition de visiter la section « privacy ».
Et finalement voilà : mon profil Facebook est le numéro 702794390. J’ai donc rejoint les dizaines de millions d’utilisateurs et d’utilisatrices de cette plateforme de copinage qui perce particulièrement bien en francophonie, bien qu’elle soit toujours en anglais.
À quoi sert Facebook ?
Après quoi... Ça me rappelle les profils Yahoo du bon vieux temps, ses groupes de discussion avec échanges de photos [2]. On parlait autrefois de « communauté web », maintenant de « réseau social », mais c’est du pareil au même.
Rien de bien nouveau donc, à ceci prés que cette interface au graphisme sobre, froid et fonctionnel est plus agréable d’usage. Ce n’était pas difficile de faire moins laid et moins foutoir que MySpace, mais c’est étonnamment proche du look Microsoft (qui a investit quelques millions de dollars dans Facebook).
Pour résumer, Facebook permet de disposer d’une page utilisateur au contenu hautement personnalisable doublée d’une interaction évoluée avec les autres utilisateurs (dont groupes de discussion thématiques). Il paraît même qu’on peut personnaliser sa page en y ajoutant tout un tas de modules complémentaires, appelés « applications », et même en fabriquer en utilisant App Accelerator.
Addictif, chronophage et publicitaire
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Mais je me lasse très vite...
Je commence à douter de l’intérêt de ces sites de réseautage, terriblement addictifs et chronophages, où l’on perd son temps à collectionner et étiqueter des gens pour faire grossir son troupeau d’« ami(e)s », comme d’autres élèvent du bétail, effectuant par là, bénévoles et soumis, le travail de ciblage qui permet aux publicitaires d’afficher des publicités contextuelles, façon Google Ads, correspondant comme par enchantement aux centres d’intérêts de vos ami(e)s [3], comme c’est gentil, comme nous sommes dociles !
Vos commentaires
1. Le 11 novembre 2007 à 09:18, par valery
En réponse à : Ce soir, j’essaye Facebook...
Bienvenue sur Facebook !
À vrai dire ce qui me séduit le plus dans cette application — avec toutes les limites que tu as cité — c’est d’une part le principe du newsfeed : on voit ce que font ses amis ce qui permet de découvrir beaucoup de choses (applications, groupes, personnes...) et d’autre part c’est le seul réseau social où tout mes groupes de connaissances sont inscrits... là où je devais jongler entre les réseaux « pros » et Myspace.
J’ai remarqué aussi que cela devient de plus en plus un moyen de communication à part entière : alors que les mails sont encombrés de spams (80% du traffic parait-il). Un groupe facebook remplace une mailing list, les profils et messages les mails.
Enfin j’ai testé aussi hier le navigateur Flock basé dur Firefox (je ne sais pas si c’est une surcouche ou un fork) qui intègre complètement les réseaux sociaux et offre une expérience de navigation incomparable.
2. Le 20 novembre 2007 à 18:44, par Gregoire
En réponse à : Ce soir, j’essaye Facebook...
A propos du respect de la vie privée : Facebook ne collecte que les données que l’on veut bien y mettre. Bon évidemment, le site est foutu de telle manière que l’on en dépose sans s’en apercevoir.
Le « vrai » problème de facebook quand au respect des règles en vigueur dans notre beau pays de mangeur de fromages est que l’on a aucun de regard sur ses données personnelles. Essayez de supprimer votre compte facebook et réactivez-le 2 semaines plus tard : miracle ! Aucune de vos données personelles n’a été effacée...
Sinon, je t’ai pokée ;)
3. Le 20 novembre 2007 à 19:03, par Romy Têtue
En réponse à : Ce soir, j’essaye Facebook...
Ça me rappelle étrangement les pratiques de Meetic, ça ! Même supprimée ta fiche perso reste en ligne => il vaut mieux modifier toutes ses données avant de demander une suppression.
Nous sommes de la chair à canon publicitaire.
4. Le 23 novembre 2007 à 16:02, par RastaPopoulos
En réponse à : Ce soir, j’essaye Facebook...
Moi j’ai encore jamais reçu d’invitation Facebook. Ca me rassure, ça veut dire que j’ai des amis un peu plus intelligents que la moyenne.
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