Je viens de voir — lors de la première émission de ARTE Lounge, un magazine musical où, une fois par mois, ARTE met la musique classique à l’heure du XXIe siècle
, riche idée ! — une magnifique performance de Dasniya Sommer, une jeune danseuse berlinoise issue de la danse contemporaine, qui commence innocemment en tutu et pointes de ballet classique, pour terminer ficelée, nue et suspendue, bleue comme Jill Bioskop, la Femme piège d’Enki Bilal, gracieuse et délicate du début à la fin, évoluant sur un concerto d’Antonio Vivaldi, L’Hiver, si je me ne trompe pas.
Moi qui déteste a priori le bondage, quand bien même japonais, j’ai trouvé cet encordage très émouvant. La délicatesse et la dextérité avec laquelle elle opère m’ont fait oublier le caractère strictement SM que je voyais jusqu’alors en cela. Son corps nu, impudique mais sans indécence, est utilisé comme un matériau chorégraphique, avec rigueur et souplesse, lentement et avec précision, comme avec tendresse. Et je dois avouer que Les quatre saisons de Vivaldi ont le don de m’émouvoir puissamment, me renvoyant à mon premier amour. Tout cela me donne encore plus envie d’aller voir à Berlin voir si j’y suis…
Vos commentaires
1. Le 14 septembre 2009 à 19:52, par Sido
En réponse à : Vivaldi et bondage Shibari
Très beau en effet. Je ne connaissais pas cette nouvelle émission d’Arte, merci ! J’ai moi aussi de plus en plus envie d’aller voir Berlin de près.
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